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qui, d’après mes observations, comme aussi d’après
celles de M. de Mirbel, si je l’ai bien interprété, se
trouverait partout.
Mais admettons, pour nn instant, que le tissu générateur
soit tel que M. de Mirbel l’a décrit, et vous
allez tous comprendre que si c’est de ce tissu appartenant
à la région corticale, que partent les filets ligneux
des Dracæna (Cordjliné), cela va tout naturellement
nous ramener, sous ce rapport, c’est-à-dire
pour les Monocotylés, au temps déjà si loin de nous,
où l’on croyait le bois des Dicotylés formé par le liber
ou, autrement dit, par fécorce.
Des études microscopiques faites au hasard et privées
de tout principe d’anatomie et d’organographie
ne pourraient nous égarer davantage.
Mais si notre esprit est resté dans le doute relativement
à ce qu’on nous a dit du tissu générateur, il
n ’en a pas été ainsi de ce qui concerne le collet. Sur
ce point, l’auteur, guidé par tous les savants écrits de
l’antiquité, s’est montré plus explicite.
Selon lui, de nouveau, le collet est évidemment, sinon
un organe , du moins un centre générateur ou
point vital (tous ces mots ont, pour moi, la même valeur
négative), qui envoie ses blets, d ’un côté, jusque
dans le phyllophore, c ’est-à-dire au sommet extrême
des tiges, et, de l’autre, jusqu’à l’extrémité inférieure
de la souche; sur cette souche il y a un grand nombre
de racines, mais on garde le silence sur les causes
de leur développement et sur leurs facultés organisatrices.
Je me suis assez nettement expliqué sur l’origine et
la composition de ces racines pour qu’il ne soit plus
nécessaire de nous en occuper ici (1).
Je devrais, je le sens bien , en faire autant pour le
collet, sur lequel j’ai dit toute ma pensée (Comptes
rendus, séance du 28 avril 1845).
Mais on m’oppose des principes que j’ai tout lieu
de croire erronés ; je dois les combattre par des principes
contraires, selon moi plus évidents, el par des
faits positifs et bien démontrés.
Tous les botanistes savent que c’est du collet, ou,
autrement d it , de la base du méritballe tigellaire de
l’embryon on premier pbyton engendré d’un végétal
monocotylé ou dicotylé, que part, en descendant la
radicule ou racine phytonienne, e t, en montant, le
canal médullaire; et cjue ce collet n’est qu’un point
organique individuel qui n ’a aucune action sur les développements
extérieurs.
Mais admettons, pour un instant, que le collet du
Dracæna (Cordylinæ) ait une puissance génératrice
comme le suppose gratuitement notre savant confrère,
et que de lui partent tous les filets montant sur le
(t ) Il sei-a, je pense, facile de prouver que les fonctions des racines
sont relatives à leur organisation, et que leur organisation
dépend fort souvent des milieux dans lesquels elles vivent. Il y a
donc , sous ce double rapport, un grand nombre de sortes de racines.
Dès que je pourrai aborder ce sujet important, je tenterai
d’établir de fort curieux rapprochements, qui semblent exister entre
les végétaux et les animaux vivant et respirant au sein des
e aux, etc.