I
1 1
h) <
li' '
33 i REMARQUES SÜR L’ORGANOGRAPHIE
et auquel chacun sera disposé de souscrire, sans
crainte de voir entamer un système bien péniblement
étayé, et dont on a entrepris la défense (1 ).
Mais tirer de là la conclusion, que plus les individus
végétaux, ou, si l’on veut, plus les parties végétales
sont jeunes et herbacées, moins elles contiennent
de cellulose et de ligneux arrêtés, moins elles
ont de consistance et de force (2 ), c’est un fait qui
reellement pouvait très-bien se passer du concours
(le la chimie.
Je ne sais, au juste, quel est l’état élémentaire des
nouveaux êtres de l’autre règne organique, comparé
a celui des anciens; mais on trouverait des différences
encore plus notables entre l’agueau et le mouton,
entre le veau de lait et le boeuf, etc., que, je
avoue, je n ’en serais nullement surpris. Ou sait du
moms que, sous tous les rapports physiques, . les
ai ultes de toutes les classes du règne animal n’ont
Jiresquc plus rien de commun avec les jeunes individus
et encore moins avec les foetus, les embryons, les oeufs!
Le point de départ de nos savants confrères me
semble donc, sous ce rapport, assez mal choisi. Qu’ils
veuillent bien me permettre de leur eu présenter un
autre (jui me semble plus projire à éclairer la question
qu’ils ont soulevée.
L Académie me pardonnera, j ’espère, les détails
daus lesquels je vais être forcé d’entrer à ce sujet.
(Q Comptes rendus, 1. XXII, séance <lu 28 avril, p. 688, 1. 16.
[A I d . , ib id ., seance du 30 mars 1840, p. 5 6 2 , 1. 15 et suiv.
' i l
Il y a daus la nature un grand nombre d’embryons
ou premiers phytons qui germent et se développent
complètement, et dans des proportions qu’il est facile
de déterminer, sans offrir les moindres traces de pin-
mule ou de bourgeon. Ce sont des êtres complets,
arrêtés dans leur composition cellulaire et vasculaire,
parfaitement limités dans l’espace, et qui, arrivés à
ce point normal, termineraient leur existence, s’ils
ne jouissaient de la faculté d’engendrer de nouveaux
individus qui, en s’engençant régulièrement, d’après
les lois organiques du groupe auquel ils appartiennent,
viennent constituer la plumule ou premier bourgeon.
Avant l’apparition du bourgeon, le système vasculaire
de ces embryons forme une sorte de cylindre
composé de faisceaux complexes qui partent de la
hase du méritballe tigellaire (1 ), et s’étendent progressivement
jusqu’au bout des cotylédons ; c’est ce
que j’ai nommé le système ascendant. De la base de
ce méritballe tigellaire partent les tissus radiculaires ;
c’est ce que j’ai nommé le système descendant. Le
centre n’est composé que de tissu cellulaire ou médullaire.
Le véritable collet d’un arbre est uniquement
celui de cet embryon, c’est-à-dire le point, souvent
microscopique, qui sépare le système ascendant
du système descendant. C’est aussi de la que part le
canal médullaire (2 ), qui est continu de la base au
(1) Voy. Gaudic’naud, Organographie, jd. 7, 11g. 43 , .r, c.
(2) l d . , i b i d . , pl. 7, fig. 43.
I
A ,