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rieur de Fécorce se sont animées ; et quoiqu’elles
soient restées à l’état rudimentaire et en quelque sorte
cachées, il est facile de voir qu’elles ont envoyé quelques
prolongements radiculaires q u i, tout réduits et
imperceptibles qu’ils sont à l’oeil n u , peuvent facilement
se démontrer par le microscope.
Les tissus radiculaires des cellules animées et latentes
ne sont pas les seuls vaisseaux qu’on remarque
dans le petit bourrelet qui se forme à la base de ce
lambeau isolé d’écorce. L’expérience m’a aussi prouvé
que les vaisseaux radiculaires anciens, abrités du contact
de l’air par cette bande d’écorce, conservent
longtemps encore leur vitalité , et q u e , dans certains
c a s , ils peuvent produire des ramifications très-dé •
fiées, qui descendent jusqu’au bord inférieur. Mais
je décrirai et figurerai, j ’espère, un jour ce curieux
phénomène, si je parviens à publier mes principes
d’organograpliie dans tout leur ensemble.
SECONDE PARTIE (I).
Dans la première partie de ces quatrièmes notes, je
vous ai montré que, dès qu’une cellule s’anime pour
former un pbyton, soit sur un tronc d’arbre, sur une
branche, sur un rameau, sur une racine naturellement
enfoncée dans le sol, soit sur des tronçons
ou même sur de simples fragments de ces parties
(1) Voy. Comptes rendus de t'Académie des seiences, séance (Ui
27 mai 1844.
ET LA PHYSIOLOGIE DES MONOCOTYLÉS. 107
vivantes (1 ), la vie distincte des individus qui se
forment (2) se répand aussitôt sur tout le reste du
végétal (3), au moyen de vaisseaux radiculaires qui
descendent rapidement sur les parties ligneuses précédemment
formées , ou q u i, dans quelques ca s, se
convertissent immédiatement en racines.
Je vous ai montré des expériences faites sur des
racines de Maclura, et vous avez pu voir que les
vaisseaux radiculaires des bourgeons qui s’engendrent
au sommet tronqué de ces boutures, descendent successivement
jusqu’à leur base et pénètrent enfin dans
les racines, dès que celles-ci se sont développées.
Ces faits, que je déclare positifs, prouvent manifestement
que des tissus radiculaires partent des bourgeons
et descendent progressivement jusqu’à la base
des boutures, des troncs et des racines.
J’ai fait l ’application de ces principes aux greffes,
et vous avez tous reconnu qu’il n’y avait aucune différence
entre le rameau développé naturellement au
sommet tronqué d’une tige quelconque et le rameau
enté ; et que les vaisseaux radiculaires des uns et des
autres se comportaient exactement de la même manière
relativement au sujet, c ’est-à-dire qu’ils tendaient
également à l’envelopper de haut en bas de leurs réseaux
vasculaires.
(1) Ces parties ne vivent que d’une vie lente , insensible, dont
les résultats sont des élaborations spéciales que nous essayerons de
faire connaître.
(2) Bien différente, selon nous, de la preniièi-e.
(3) Sur les plus petits fragments, les parties herbacées, etc