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épaissir el forlifier les parois d’utricules plus développées.
Cette définition du cambium mancjuait réellement à
tontes celles que nous avons recueillies, et dont nous
aurons l’bonneur de présenter à l ’Académie un exact
et curieux tableau synoptique.
Je ne parlerai ici ni du bourgeon de Marronnier
d’Inde, qui se développe, non par son sommet, mais
par sa base, ni des mesures idéales faites aux centimètres,
ni de tissus jeunes du sommet qui contiennent
moins de cellulose et de substance ligneuse que les
tissus plus anciens de la base, etc. Ces curieux sujets
seront convenablement traités dans ma réponse aux
deux mémoires ; mais je prendrai acte des aveux suivants
de nos deux savants confrères ; « Il est, disent-
« lis, de toute évidence que, dans les greffes, les filets
<f nés de la base des bourgeons sont de véritables radi-
« celles. Il suffit quelquefois d’asseoir le bourgeon sur
« une terre légère et un peu bumidepour qu’il s’enra-
(f cine et donne naissance à une plante de son espèce. »
L Académie n’a sans doute pas oublié que c ’est précisément
ce que j ’ai dit, en d’autres termes il est vrai,
mais d’une manière non moins explicite.
On reproche à de la Hire de n ’avoir justifié par
auciuj fait positif sa manière de voir. Je ne puis, sur
ce point, défendre cet illustre académicien; mais ce
(pie je puis dire avec assurance, c’est que ses descriptions
claires et précises n’eu avaient pas besoin, el
que l’anatomie a prouvé qu’il avait complètement
raison.
Relativement à la phrase citée d’Aubert Dupetit-
Thouars, phrase dont on n’a peut-être pas bien compris
le sens, mais dont je ne me ferai pas le défenseur,
on doit savoir que ceux qui ont admis les erreurs
d’imagination de cet honnête savant n’en ont pas
accepté l’explication ; mais ils acceptent le fait établi
par ce grand et consciencieux observateur, qui consiste
à reconnaître que, ipiand on grelle un bourgeon
sur un arbre, il arrive q u e l q u e f o i s que labase du bourgeon
donne naissance à des filets qui se dirigent vers
la terre.
Si nos savants confrères n’en ont pas vu, nous nous
chargeons du soin de leur en montrer.
Tant qu’à la ligature d’une nervure, nous avouons
que nous n’avions pas encore eu l’idée d’en faire 1 expérience;
mais, ainsi que d’autres 1 ont tente avant
nous , nous avons lié des pétioles , et peut-être avons-
nous obtenu des résultats analogues. Nous serons,
dans notre réplique, en mesure de fixer 1 Académie
sur ces fails.
Les expériences que nous avons faites sur les arbres,
soit par les ligatures, soit par des décortications circulaires,
pour expliquer la formation des bourrelets,
des coucbes ligneuses dans les Dicotylés, etc ., sont
si nombreuses et si concluantes, qu elles ont entraîné
les convictions de tous ceux qui les ont vues.
Mais il paraît que, depuis trois ans, nos savants
confrères n’ont rien vu ni rien entendu (1 ), puisqu ils
(1) G’est, (lu moins, ce que semble nous prouver la phrase citee