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« suPÉRiEüiiE, c ’est-à-dire sur le point le plus r a p p r o -
« ciiÉ du tubercule primitifijuileur a donné naissance,
« deux ou trois yeux ou bourgeons souterrains grou-
« pés les uns à côté des autres. »
C’est, sans contredit, sur le point le plus é l o i g n é
ipi’il faut dire; autrement, on ne comprendrait plus
ni la forme des tiges, cpii, loin d’étre allongées et disposées
en cbapelets , seraient nécessairement ramassées,
sinueuses et en zigzags, n i, encore moins, leur
surprenante longueur de deux mètres et plus. Les tu-
liercules secondaires, comme d’ailleurs tous ceux qui
se produisent dans le cours de l’existence d’une espèce
végétale, ont leurs bourgeons situés le plus loin possible
du jiointde départ primitif, et toutes leurs générations
successives tendent incessamment à s’éloigner
de jiliis en plus les unes des autres; ainsi le vent la
loi organique cjui dirige la végétation (1). Les bourgeons
adventifs seuls dérogent à cette loi.
Si l’on admettait qu’il fût possible que le bourgeon
du second tubercule fût situé sur le point de
son contour qui se rapproche le jdus du premier
tubercule, il en résulterait des tiges bizarres et in-
descrijitibles... Mais terminons sur ce jioint, puisque
le fait est jihysiquement et jihysiologiquement impossible.
(d) Il y a dans les corps organisés des individus ou des organes
dont le sommet se rapproche de la base, et vice versa (sommet organique,
etc.) ; mais la partie supérieure d’une cbose quelconque
est toujours ce qu’il y a de plus éloigné de sa partie inférieure
(sommet géométrique, etc.).
Quelques excejitions aux lois générales des développements
normaux ont bien été signalées et convenablement
élalilies par quelques jibysiologistes ; mais
011 sait maintenant qu’elles ne sont qu’ajiparentes,
(jii’elles proviennent de rinfliience toute-puissante de
certains milieux ambiants, ou cju’elles sont dues à des
sortes de contrariétés, à des obstacles organiques
ou autres, qui gênent et entravent la végétation des
parties on des individus (1 ).
Ici, rien de tout cela n’existe. Les bourgeons destinés
à devenir des tubercules sont axillaires, e t , dès
lor s, régulièrement disposés sur les tiges. Si tous ne
se développent pas, c’est cjiie les jdiénomènes de végétation
de ces tiges souterraines sont, à très-peu de
cbose p rès, semblables à ceux qui se produisent sur
les jeunes tiges aériennes des autres végétaux dicotylés,
où l’accroissement et répanouissement des bourgeons
(t ) Voy. Gaudicbaucl, Organographie, pl. 3, fig. 9 et 1 0 ; pl. 4,
fig. 2, 3, 4 ; pl. b, fig. H , 12 ;.pl. 6, fig. 8 à 12, etc., et tous les
laits anatomiques dans lesquels on détourne à volonté les développements
oi’ganiques de leur véritable direction, pl. 5, iig. 6,
8, 14; pl. 13, fig. 5, g ; pl. 15, fig. 1; pl. 16, fig. 2 0 ; pl. 17,
lig. 13 , 14 , 1 5 ; ou enlin ceux qui se produisent naturellement et
par des causes organiques, pl. 1 3, fig. 2, 3 ; ou accidentelles,
pl. 1 3, fig. 1.
Un botaniste de grande distinction, M. Ernest Germain, m’a
communiqué, depuis plusieurs mois, une foule de faits importants
relatifs aux développements primitifs des bulbes et des tubercules
qui viendront accroître le nombre de ces exceptions apparentes.
Comme, à ma connaissance, ce jeune savant n ’a pas encore publié
ses belles recherches, je m’abstiendrai de les citer ici.