.le vous aiensuile irioulré un grand nombre d’expériences
qui vous 01)1 ju-ouvé, du moins je l’espère,
ipie tous les tissus vasculaires ligneux descendent, et
que les forces organisatrices el d’iuquilsion résident
daus les bourgeons ou, autrement dit, daus les pby-
lons qui les coiislitueut.
A ce sujet, je vous ai fait remanpier que, si l’on
greffe un bourgeon ou un i-ameau d’arbre à bois rouge
sur un arbre à bois blanc, toutes les parties qui se
trouvent dans la circonscription de la greffe sont
rouges et produisent des bourgeons à bois de même
couleur, taudis <pie tout le sujet <pii reçoit les fluides
et les tissus radiculaires de la greffe reste blanc.
Une greffe rouge n’envoie rien de coloré sur un
sujet blanc; im sujet rouge n’envoie rien de coloré
sur nue greffe blaucbe.
Cola tient a ce que les fluides et les vaisseaux sont
incolores, et que la coloration n’est produite que parles
lissus cellulaires organisés.
Or, ces lissus organisés ou solidifiés ne se colorent
(pie sous l’acliou physiologique de l’écorce.
11 ne peut doue y avoir de coloralioit c]ue là où il y
a de fécorce de bois l'ouge.
La démonstration de ce fait nous est donnée par
l’expérience suivante :
Si l’on enlève une bande circulaire d’écorce sur le
tronc d un arbre a bois rouge et qu’on la greffe sur
un arbre à lrois blanc, à la place d’une semblable ¡ror-
üon d’écorce de celui-ci, on trouvera, au Iront d’une
(ru deux années, du bois rouge situs la greffe d’écirrce,
ET LA PHYSIOLOGIE DES MONOCOTYLÉS. 109
landis (pi’il restera blanc au-dessus et au -d e ssous.
Si mainlenaiil on greffe jrlusieurs couromies d’é-
corces prtrveuairl d’un bois ronge sur une certaine
étendue de lige d’uii bois blanc, le corps ligneux de
celui-ci sera iialuiellement divisé en zones alternativement
rouges el blaiicbes. Les vaisseaux seront partout
de même nature, et leur différeirce de coloration
ne sera due ipr’aux milieux divers (pi’ils traverseront.
Comme ce sont les tissus cellulaires (pii donnent
naissance aux bourgeons, il pourra naître des bourgeons
à bois blanc sur les zones blanches, des bourgeons
à bois rouge sur les zones rouges.
.le doimerai le complément de ces principes dans
ma Physiologie.
.le lie suis revenu sur cel imporl.aut sujet ([ue ¡larce
qu’il m’a semblé (pie quelques personnes u’avaienl
pas complètement comjiris ma jieiisée.
Maintenant que nous couu.aissons bien l’origme des
tissus radiculaires et que nous eu avons constaté la
marche descendante, dirigeons-les jiour ainsi dire à
notre gré, afin de leur làire liroduire tous les phénomènes
organograjibupies possibles.
Nous ii’.avons fait jusqu’à ce moment que des dé-
corlicalioiis ovales, circulaires, régulières et irrégulières
, daus le but d’isoler les lissus radiculaires de
certaines parties des liges el de quelques bourgeons.
Enlevons maintenant, sur une certaine longueur de