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4 0 i ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE COMPARÉES
Les causes étanl égales, uniformes, conslantes
effets le sont aussi.
Les Palmiers s’accroissent donc à la fois dans toutes
les parties de leur épaisseur : an centre, par les filets
les plus longs, les plus forts et les plus anciennement
formés de chaque feuille; à la circonférence, par les
fdets les pins courts, les plus faibles et les plus récents
des mêmes feuilles.
Les filets vasculaires, qui dans les végétaux monocotylés
descendent incessamment des régions supérieures
dans les inférieures et jusque dans les racmes,
proviennent donc, selon les types organiques, isolément
ou simultanément, les uns directement des régions
périphériqties des tiges, les autres des régions
centrales, et d’antres enfin, de la partie interne on
vasculaire des filets anciens situés dans le voisinage
du point de départ de ces racines.
Ces filets radiculaires, de toutes provenances, doivent
donc leur origine à un fluide élaboré dans leur
partie vasculaire.
Ces filets sécrètent donc eux-mêmes la matière qui
sert à les former et à les continuer du sommet à la
base des tiges, et des tiges dans les racines.
Cette matière organisatrice des filets est donc poussée
de haut en bas, dans ces sortes de canaux vivants,
par une force encore inconnue, mais démontrée par
les faits.
Ces faits, peut-être les plus essentiels de l’organo-
graphieet de la physiologie, suffiront seuls à renverser
loutes les erreurs qui ont été introduites dans la science.
La partie inférieui e des filels, dans les liges comme
dans les racines, étant la plus jeune, la plus tendre,
la plus molle, et nous dirons presque la plus fluide,
ce caractère constant nous donnera naturellement
l’explication des nombreuses adhérences et greffes
qui se produisent de haut en bas entre ces filets,
greffes que, très-mal à propos, selon nous, on a confondues
avec des ramifications ascendantes autres
que celles que nous avons signalées; celles-ci ne sont
d’ailleurs que de simples divergences des filets qui
composent les faisceaux vasculaires : c’est du moms
de cette façon que nous les avons observées, décrites
et figurées dans notre Organographie (1).
Disons de nouveau, en terminant, que non-seulement
les filets radiculaires ou ligneux des Monocotylés
s’allongent incessamment par leur extrémité inférieure,
et qu’ils opèrent ainsi leur descension progressive
du sommet a la base des tiges, et des tiges
dans les racines, mais que, de plus, ces extrémités,
considérablement atténuées, produisent encore des
ramifications déliées, analogues à celles qui ont été
figurées et décrites par M. Hugo Mobl, lesquelles
descendent à leur tour, sur la périphérie du corps ligneux,
et même parfois, peut-être toujours, dans le
parenchyme cortical, où elles se mêlent aux fibres de
celte région. Presque tous les Palmiers que nous
avons pu étudier, notamment les Dattiers, les Coco-
(1) Voy. Gaudichaud, Organographie, pl. t , fig. 4 ; pl- 6, fig. î>,
6 , 7; pl. 9 , fig. b, d ,d ' ; pl. 11, fig. 8 ; pl. 12, fig. 3 , 4, etc.