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sia, Kingia, Pourretia (1), Tillandsia, et de presque
toutes les autres Broméliacées ; et que, dans le plus
grand nombre des végétaux monocotylés [D ra cæna),
comme dans tous les Dicotylés, les fdets radiculaires
restent libres et s’étendent sur toute la surface
du tronc et des racines.
Mais pour être libres et isolés, ces filets n’en descendent
pas moins, comme les véritables racines, ainsi
que je fa i prouvé à tous ceux qui ont voulu voir et
comprendre.
Je vous ai présenté un grand nombre de préparations
fournies par les Monocotylés et les Dicotylés,
lesquelles prouvent sans réplique que les choses se
passent comme je l’indique, et je vous ai fait remarquer
que le savant anatomiste que je combats ne vous
en a pas encore fourni une seule à l’appui de ses assertions.
Car je suis lo in , bien loin de regarder les
anatomies microscopiques, c’est-à-dire les beaux dessins
qu’il a fait passer sous vos yeux, comme des
preuves suffisantes.
Non, messieurs, on ne vous a pas apporté, à l’appui
des théories qu’on cherche à faire prévaloir,
une seule preuve matérielle, quoique ce fût la seule
chose à faire après les notes que je vous ai lues et les
anatomies que je vous ai montrées ; on ne l’a pas fait
parce que, ainsi que je vous fa i déjà dit souvent, cela
est impossible; parce que les fo^es de la nature, qui
sont invariables, s’y opposent, et qu’on ne les changera
jamais.
A ce sujet, qu’il me soit permis de dire qu’il n’y a
que les dissections complètes qui puissent nous éclairer
sur le mécanisme des développements divers des
végétaux; et que, sous ce rapport, les anatomies microscopiques,
telles qu’on les fait généralement encore
de nos jours, ne sont propres qu’à égarer les investigateurs
En effet, comment peut-on se rendre compte de la
nature des tissus qu’on rencontre sur une trancbe horizontale
ou verticale, par exemple, d’une lige, si l’on
ne sait d’avance comment s’organise cette tige et les
tissus qui la composent, et d’où proviennent les
causes, les forces et les éléments qui en déterminent
la formation? Comment surtout expliquer avec ces
lambeaux mutilés et meurtris de parties aussi complexes,
les fonctions plus complexes encore des végétaux
? Les anatomies microscopiques nous font sans
doute connaître les particularités organiques des
tissus, leurs formes spéciales, leurs modes d’insertion
entre eux, mais rien de plus. Elles sont aussi stériles
que celles du même genre qu’on voudrait faire sur des
parties animales complexes ou sur des animaux supérieurs
entiers, avant de connaître l’admirable mécanisme
et le jeu des organes essentiels qui les constituent,
les font agir et fonctionner.
Des recherches de ce genre seraient utiles sans
doute; mais elles n’auraient jamais que la valeur d’études
microscopiques des tissus ; jamais on ne leur