mériüialle tigellaire (très-court clans le Dattier), qui
produit raccroissemeut en hauteur de la tige (1), et
dont l’action physiologique a changé.
Les faisceaux vasculaires qui le composent sont donc
plus ou moins longs, plus ou moins nombreux, plus
ou moins forts, et toujours en rapport avec le degré
d’organisation de l’individu, ou pbyton, dont il était
en quelque sorte le corj)s. De la base du premier individu
part la radicule, dont les vaisseaux se forment
de haut en bas. De la base du second jiarteut des
vaisseaux radiculaires isolés qui descendent parallèlement
aux vaisseaux méritballiens du premier, eu les
croisant de différentes manières, de haut eu bas, du
centre vers la circonférence.
Les choses se passent ainsi pour tous les autres (2),
tant que dure le végétal.
Les vaisseaux radiculaires de chaque feuille se réunissent
ordinairement à la base du premier individu
pour composer leur racine (une ou plusieurs).
La racine du second individu est donc située au-
dessus de celle du premier ; celle du troisième au-dessus
de celle du second, etc. (3) ; de là les nombreuses
racines qu’ou observe à la base des Palmiers en général,
du Dattier en particulier; de là aussi celles de
ïA llium Porrum, qui sont grêles et très-nombreuses,
(t) Voy. Gaudichaud, Organographie, pl. t , hg. 1 à 0.
(2) UL, ib id ., pl. 2 ; pl. 7, fig. 41, 42 , 44 ; pl. 8, fig. 3, 4, S, G ;
pl. 9, fig. 2, 5 ; pl. 10 , fig. 2 ; pl. 11 , fig. 1 4 ; pl. 12, fig. 1, IS, 16.
(3) I d . , ih id ., pl. l , f i g . 2 ; pl. 3, fig. 4 ; pl. 4, fig. S, 5', 6, 7, 8,
9, 14, 1 « ; pl. 7, fig. 11 , 18, 20 , 36; pl. 9, fig. 1, 2 , 3, S.
ET LA PHYSIOLOGIE DES MONOCOTYLÉS. 77
et qui, pour cela, ont reçu le nom de racines chevelues
(1).
La tige d’une plante monocotylée est donc composée
de mérithalles tigellaires très-variables en organisation
et en longueur, superposés et diversement
agencés les uns sur les autres, les uns dans les autres,
et formant son accroissement en hauteur ; et de tissus
radiculaires, qui partent de la base de chacun
de ces mérithalles et qui descendent en croisant d’une
manière plus ou moins oblique, les faisceaux mérithalliens
immédiatement situés au-dessous d’eux, pour
former, avec les tissus cellulaires divers, l’accroissement
eu largeur.
Les tissus radiculaires s’échappent généralement en
racines (2).
Les phénomènes d’évolution de la tige des Monocotylés
sont très-variables.
On peut cependant les réduire tous à deux ordres :
1° Celui des Monocotylés à mérithalles tigellaires
très-courts, ou autrement dit à feuilles imbriquées ;
(1) Voy. Gaudichaud, Organographie, pl. 9, fig. 1, 2 , 3 , S.
(2) Les tissus radiculaires des Palmiers passent-ils tous dans les
racines? Je ne le pense pas. Il e st, je crois, impossible de vérifier
ce fait.
Ce qui est positif, c’est qu’on en voit un certain nombre se dévier
en tout ou en partie de leur route, abandonner en quelque sorte
les faisceaux sur lesquels ils rampaient, se diriger vers les racines,
et y entrer. Chemin faisant, ils se rencontrent, se greffent et souvent
se convertissent en vaisseaux très-enflés. Arrivés au mamelon
radiculaire, qui est souvent fort étroit, ils se sépai-ent de nouveau
pour y pénétrer, peut-être .à leur état primitif de simplicité.