ni même en anatomie, aucun rapprochement possible
<à étal)lir entre les Dracæna et les Corcfyline, si ce n’est
toutefois dans les causes qui produisent leurs développements
, puisque ces causes (ces forces, ces facultés,
ces puissances, comme on voudra les nommer,
car une abstraction vaut Faiilre) sont partout les
mêmes : dans les végétaux herbacés comme dans les
végétaux ligneux; dans Y Allium Porrum comme dans
le Dracæna draco; dans le Scilla nutans comme dans
le Dattier; dans le Poa annua comme dans le plus
énorme Bambusa, etc.
M. de Mirbel a donc commis une grave erreur en
confondant les Cordjline avec les Dracæna, et en
cherchant à expliquer l’organisation des premiers par
l’organisation des seconds. H y a pour moi autant de
différence entre un Dracæna et un Cordjline, qu’entre
un Chêne et un Noisetier.
Une erreur qui tombe de si haut serait l’uneste à la
science, si nous ne nous empressions de la signaler
aux savants qui ne sont pas en position de vérifier par
eux-mêmes, et qui ont contracté l ’habitude d’adopter
de confiance tous les travaux que nous leur soumettons.
A ce sujet, je rappellerai à ces savants, qui sont éloignés
des centres scientifiques, des serres et des herbiers,
les principes que j’ai posés et que je représente
ici sous une nouvelle forme :
r Les causes qui produisent les développements
divers, en hauteur et en largeur, sont partout les
mêmes daus les végétaux franchement vasculaires et
[irobalileinenl dans tous.
.fai suffisamment expliqué ces causes.
2” Quoique tous ces végétaux soient soumis aux
mêmes causes de développement, chaque groupe naturel
a sa modification spéciale, sa nuance à part, en
un mot son type particulier d’organisation.
Il leur suffira donc d’être au courant des caractères
botaniques des groupes divers pour ne jamais confondre
leurs caractères anatomiques ; car les derniers
sont toujours eu rapport avec les premiers, à tel point
même que bientôt on les introduira dans les [ihrases
génériques.
Quand je dis que tous les végétaux vasculaires sont
soumis aux mêmes causes de déveloj)pement, il est
bien entendu que ce sont tous ceux que j ’ai été à
même d’étudier, dont le nombre est assez grand, el
que je ne puis juger des autres que par analogie.
Nous n’étudierons et ne verrons même jamais,
ni M. de Mirbel ni moi, tous les végétaux vasculaires ;
on sait, d’ailleurs, que j’en ai vu plus que notre savant
confrère, et étudié au moins autant que lui.
Si l’on ne généralisait qu’à celte condition de tout
voir, il est clair qu’on ne généralisei-ait jamais.
Les critiques, sur ce p o in t, de notre savant confrère,
toutes cachées qu’elles so n t, ue m’ont point
échappé ; mais comme on peut le voir , elles tombent
à faux, et d’autant plus que , comme je le démontrerai
liientôt, il adopte lui-méme mes idées à ce sujet,
en les modifiant il est vrai, ou seulement en en changeant
les termes. Il n ’a certainement pas eu finten-
lioii de nie dérober l’essence de mes modestes Ira