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donné naissance, écailles dont les mérithalles tigellaires
lignifiés, longs de([uatreàsix millimètres, restent
unis à ces fausses tiges ligneuses par les iilets vasculo-
radiculaires (pii sont descendus des liges véritables.
Une élude allenlive m’a enlin démontré que les
bourgeons destinés à la végétation de l’année sinvanle
(nn, deux, trois el pins rarement quatre) n’ont aucun
ra|)j)ort organique, ni direct, ni indirect, avec ceux
qui les ont précédés; (pi’ils sont complètement adventifs,
isolés, el (pi’ils naissent indifféremment et sans
ordre, tantôt à droite, tantôt à gauche on au sommet
obtus de cette fausse tige ligneuse, el parfois même au-
dessous de ce sommet, selon (pie la vitalité du sujet
s’est plus ou moins bien conservée sur une ou plusieurs
de ces parties.
Ces bourgeons sont d('jà très-visibles, et, je dois
le répéter , souvent très-éloignés du point d’insertion
de ceux qui les ont précédés, au moment où les tiges
berbacées se délacbent du sujet. Il ii’y a donc aucun
ordre de succession possible à établir entre eux.
Mes expériences ont été faites sur deux pieds de
Psoralea, qui me furent donmis, par M. T.amare-Pic-
qnot, an mois de février 1849, dans l’état (pie j’ai précédemment
indiipié, et dont j ’ai suivi, pendant deux
ans, les phases végétatives ( 1 8 49-1850), depuis le
moment de 1 apparition des bourgeons jus(pi’à la
chute des tiges berbacées.
A la même époque, M. Lamare-Picquot m’a également
remis nn tubei’cule <ïApios tuberosa cpii est
resté vivant jusqu’à ce jour, sans donner d’autres
KT' s u a LK PSÜKAIÆA ESCULKNTA. 433
sigues de végétation (pie (piebpies racines véritables
très-réduites, peu rameuses, et deux jets herbacés
aériens qui, faute de soins sans doute, se sont chaque
fois rapidement flétris el détachés (1 ).
Pendant que je préparais les matériaux de mon
second rajqiort sur le Psoralea esculenta, rapport dans
lequel je devais aussi parler de VApios tuberosa, recueilli
par M. Uamare-Picquol, nn savant botaniste
vous api ésenté un mémoire sur celte dernière plante.
Il vous a montré ses lulierciiles disposés en sorte de
chapelets, en vous assurant que les filels organisés et
vivants (pii supportent ces tubercules sont borizon-
lanx, et n’ont pas moins, jiarfois, de deux mètres et
plus de longueur (2 ).
Une nouvelle communication a été faite, nn an
plus lard, sur le même sujel et par le même auteur, à
la Société centrale d ’agriculture (3), à laquelle il avait
aussi présenté le premier mémoire (4 ), sans qu’aucim
fait d’organograjibie soit venu élucider la question
organogéniipie des blets , des tubercules el de la singulière
disiiosilion de ces derniers. Je me suis alors
senti, je l’avoue, animé du besoin d’étudier ce curieux
pbéuomèue, dont la nature , eu apparence extraordinaire
, m’était incomme. Cela m’intriguait d’autant
(J) .To l’avais placó devant la croisée close et sans volets d’une
ctuimbre exposée au midi.
(2) Comptes rendus de l ’Académie des sciences, séance du 12 février
1849.
(3) Voy. Bulletin des séances de ta Société centrale d ’agriculture,
16 ,janvier 1 8 50, p. 383.
(4) [bid., séance du 14 février 1849.
ÜOKiTii. — llolanii/uc. Tome II. •),
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