passent sur la base du premier, sur le tronc primitif,
et, de ce dernier, dans les racines (1 ).
Ce fait, sans le secours de tous les autres, suffit pour
la démonstration de la doctrine que je soutiens.
Tels son t, messieurs, les éléments que je voulais
montrer à l’Académie.
,1e puis me tromper sans doute dans l’appréciation
de ces faits; de nombreux observateurs, plus habiles
que moi, ont éprouvé ce sort. Si tel était le mien, si ma
doctrine phytologique était jugée inadmissible, je m’en
consolerais par la conscience des efforts que j’ai faits
pour atteindre la vérité et par la certitude que tous
les matériaux qui ont pu m’égarer resteront du moins
à jamais acquis à la science et à de meilleurs interprètes
(2).
Ces matériaux se composent d’environ trois mille
pièces de toute nature, dont mille au moins méritent
d’être soigneusement conservées.
Toutes serviront également à la démonstration des
phénomènes de l’organograpbie et de la physiologie
des Monocotylés et des Dicotylés, q u i, je le soutiens
une fois encore, se développent en tous sens de la
même manière et par les mêmes causes.
Maintenant que nous connaissons les causes générales
qui produisent les développements divers ; maintenant
que nous prouvons que les sources principales
(1) Voy. Gaudichaud, Organographie, pl. 13 , fig. B, d . Voyez
aussi les fig. 6 , 7, 8 de la même planche.
(2) Je vais déposer toutes ces pièces anatomiques dans les collections
phytologiques du Muséum, où chacun pourra les étudier.
ET LA PHYSIOLOGIE DES MONOCOTYLÉS. 121)
d’où partent les principes organisateurs sont dans les
bourgeons ; maintenant enfin que nous savons quelles
sont les lois qui régissent les agencements des lissus,
et, en un mot, ce que c’est qu’un végétal, nous pourrons
aborder toutes les questions qui se rattachent à
l’organogénie, à la pby.siologie et à l’anatomie proprement
dites, en donnant à ces parties de la science
des végétaux la rationalité que nous avons la confiance
d’avoir apportée à nos principes généraux d or-
ganograpbie.
Pour l’organogénie, nous vous avons déjà (1) fait
connaître, sinon notre travail, du moins le plan que
nous nous proposons de suivre et le cadre dans lequel
nous devons le renfermer, cadre dont nous n’avons
pas changé la forme, mais que nous avons considérablement
agrandi.
Pour la physiologie, nous avons dans la sphère de
nos moyens , épuisé le champ des observations, et
nous ne craignons pas de dire que les matériaux que
nous avons groupés sont aussi beaux, aussi nombreux
et aussi concluants que ceux qui forment la base de
r organographie.
Pour l’anatomie générale, directe et microscopique,
vous comprenez, messieurs, d’après les principes
d’organograpbie que je viens de vous montrer, qu’elle
va devenir une science toute nouvelle, et qui jettera
de vives lumières sur toutes les autres parties, puisque
( l) Voy. Gaudichaud, Oiganogénie, Comptes rendus d c l ’Acadc-’
mie des scicnccsy séance du 27 juin 184'2.
B o n i t e . — Boianiqae. T o m e î l . ^