La cavité renferme un petit corps de même forme
qui en remplit hermétiquement la capacité et tend à
l’agrandir en poussant le sommet de bas en haut.
Ce corps, daus certains embryons encore jeunes,
est la cellule primordiale du bourgeon cotylédonaire,
c est-a-dire celle qui doit former la première feuille
de la plumule.
Dans d’autres embryons plus avancés, cette feuille
primordiale est constituée, légèrement perforée, régulièrement
ou irrégulièrenient vers le sommet, et renferme
la cellule animée secondaire, c’est-à-dire celle
qui doit former la troisième feuille en comptant le cotylédon.
Je crois avoir vu (à la vérité daus un seul
embryon de Dattier) la cellule animée de la feuille
ternaire, ou quatrième en comptant le cotylédon. Mais,
tout probable qu’il est, je n’oserais affirmer le fait,
u ’en ayant pas retrouvé depuis.
Le phénomène des premiers développements se
montre donc partout le même, dans les embryons en
repos, dans les embryons en germination, dans le
bourgeon normal qui termine les stipes comme dans
tous ceux qui peuvent se développer naturellement
sur n’importe quelle partie vivante de ce Palmier.
Ce qui se passe dans le Dattier, sous ce rapport, a
également lieu dans tous les Monocotylés que j ’ai été
à même d’observer.
Les formes extérieures sont parfois différentes ;
mais les développements intérieurs sont exactement
les mêmes. Cette loi organogéniipie ne souffre pas
d’exceptions.
J’ai récemment reçu de la Provence un Dattier qui
n’avait pas moins de cent vingt-cinq à cent cinquante
bourgeons de tous les âges sur la base de son stipe.
J’en ai étudié un grand nombre, et tous m’ont offert
les caractères que je viens de décrire dans les embryons,
c’est-à-dire une cellule animée située au centre
des plus jeunes feuilles.
Maintenant, que dans le bourgeon d’un Dattier de
dix-huit mètres soixante centimètres de hauteur, et
de vingt-cinq à trente centimètres de diamètre, où
l’accroissement en largeur peut être plus rapide que
l’accroissement en hauteur de l’axe médullaire, les
jeunes feuilles du centre soient moins coniques que
dans un jeune bourgeon de la même plante, cela est
très-possible et peut s’expliquer, mais sans rien changer
à la nature et à l’ordre de succession des individus.
Le phénomène peut être modifié, mais jamais
changé. Cela ne se peut pas.
Le système vasculaire qui s’organise dans chaque
pbyton est formé de vaisseaux de plusieurs sortes, de
trachées d’abord, ainsi que je l’ai précédemment dit.
Les tissus qui composent ces vaisseaux sont de
même nature dans les trois mérithalles ou dans ce que
j’ai nommé le système ascendant, système qui, je
l’assure encore, est fort distinct du système descendant.
Les feuilles proprement dites (les mérithalles pétiolaires
et limbaires) se détachent et tombent dès
qu’elles ont accompli leurs fonctions physiologiques.
Il ne reste donc plus de l’individu, ou pbyton, que le