376 RECHERCHES SUR L’ACCROISSEMENT
culteurs, à tous ceux qui aiment et cultivent les plantes,
et, aussi, aux jeunes savanls botanistes qui ont à leu!
disjmsition des jardins, desserres et toutes les facilités
désirables pour bien étudier.
Nous croyons, en effet, que des expériences de ce
genre, si elles sont faites avec soin, avec méthode et
par im grand nombre d’habiles observateurs, sur des
tigelles d’embryon et sur des tiges, sur des pétioles et
sur des limbes, ainsi que sur les diverses parties des
fleurs et des fruits prises à tous les degrés de développement,
sont appelées à rendre les plus grands services
à Forganographie et à la physiologie, et à poser
des réglés ou des lois qui manquent totalement encore
à la science.
Nous pensons encore que ces premières études, si
on les fait concorder avec de bonnes et sérieuses observations
de chimie, d’organogénie et d’anatomie
microscopiques des tissus de ces différents corps ou
organes pris à toutes les époques de leur vie, ou autrement
dit de leur organisation, verseront sans nul
doute le plus grand jour sur cette question, avec laquelle
il faudra aussi en finir si l’on veut marcher d’un
pas assuré vers la physiologie des plantes (l).
(1) Nous ne doutons pas un seul instant que de pareilles recherches
faites par des hommes attentifs ne fournissent rapidement
des règles certaines e t, pour ainsi dire, mathématiques, sur les
causes de l’accroissement en hauteur des végétaux. Elles nous
conduiront, dans tous les cas, à un hut fort important, à la connaissance
directe de la feuille organique, dont on ne sait peut-être
pas encore h.en la nature normale; à comprendre toutes les modi-
Nous terminerons ce résumé de nos notes en conseillant
aux personnes qui pourront se livrer à ce
genre d’expérimentations, d’observer pour ainsi dire
jour par jour, et de tenir exactement compte des
phénomènes météoriques dont la puissance sur la végétation
est infinie.
lications qu’elle présente ; et, sans nul doute, à une classification
plus rationnelle de cette partie essentielle de la végétation hasée
sur les rapports vasculaires naturels qui existent entre les pétioles,
les limhes et leurs divisions.
De la connaissance des organes à celle de leurs fonctions il n’y
a qu’un pas ; mais ce pas est immense, et l’organographie seule
nous le fera franchir.