2° Celui des Monocotylés à mérithalles tigellaires
allongés.
Presque tous les exemples des uns et des autres
sont connus.
Qu’il me soit permis toutefois d’en citer quelques-
uns.
Les Monocotylés à mérithalles tigellaires très-
courts, à feuilles imbriquées et reposant en quelque
sorte les unes sur les autres, sont très-nombreux.
Les Cocotiers, les Dattiei's, les Chamærops, les Xanthorrhoea,
les Liliacées bulbeuses, sont de ce nombre.
Mais, pour être courts, ces mérithalles tigellaires n’en
existent pas moins.
II suffira de jeter un coup d’oeil sur les fig. 2 et 5
de la pl. 9 de mon Organographie pour s’en convaincre,
quoique cet exemple soit pris sur un des végétaux
les plus réduits du groupe des Monocotylés.
Ces figures représentent \'Allium Porrum, la plante
monocotylée la plus commune de France, sur laquelle
conséquemment tous les observateurs pourront vérifier
l’exactitude de ce que j ’avance (1).
Dans cette plante, le croisement des tissus radiculaires
avec les vaisseaux méritballiens se fait presque
à angle droit. Chaque végétal monocotylé, comme je
l’ai dit précédemment, offre son mode particulier
d’agencement.
Ce que j’ai d it , dans mes premières n otes, du
(I) J'ai indiqué dans mon Organographie le moyen défaire cette
expérience.
ET LA PHYSIOLOGIE iJES MONOCOTYLÉS. 7'J
Xanthorrhoea suffira également pour faire comprendre
l’analogie d’organisation qui existe entre ce végétal et
VAllium Porrum.
Les pl. 8 et 9 de mon Organographie le démontreront
mieux encore.
Mais si les mérithalles tigellaires sont peu visibles
et trop souvent obscurs dans les Monocotylés de la
première division, si leurs tissus vasculaires divers,
entre-croisés, serrés, et en quelque sorte confondus,
forment un lacis inextricable et dont on ne peut dans
quelques cas se rendre compte que par la pensée, il
n’en est pas ainsi dans les Areca, Carjota, Bambusa,
Saccharum et toutes les autres graminées, et surtout
dans les Calamus, de la famille des Palmiers (1), où
ils ont souvent plus de 1 mètre de longueur. Ces végétaux,
et mille autres encore, forment la seconde division.
Dans ces plantes, le croisement des vaisseaux radiculaires
avec les vaisseaux mérithalliens, quoique plus
éloigné, ne s’en fait pas moins toujours d’après la loi
générale que j’ai établie. On peut en voir des exemples
dans la pl. 8, fig. 4, et dans la pl. 10, fig. 2, de mon
Organographie.
Pour se faire une idée assez exacte de l ’évolution de
ces plantes, il faut se rappeler d’abord que les individus
qui les composent et qui s’organisent au contact
dans le bourgeon, se développent ensuite à peu près
comme les tubes d’une longue-vue dont les pièces se(
I) Le Jonc dont on fait des cannes.