dans la séance du 12 juin dernier, et qu’on oppose
à la théorie des mérithalles ou des phytons, son t,
pour moi, complètement contraires aux phénomènes
bien observés de la nature, aux lois de la physiolo
g ie , et conséquemment, à la vérité. Ce devoir,
tout pénible qu’il est, je saurai l’accomplir jusqu’au
bout.
Je vous ferai remarquer, en terminant, que dans la
théorie phytologique que je soutiens, tout se lie, s’enchaîne,
se coordonne et se fortifie mutuellement; que
tout se prouve par des faits; par ceux que je viens de
vous montrer, et surtout par ceux plus nombreux et
plus concluants encore , que je vous montrerai prochainement.
Dans celle de M. de Mirbel, qu’avez-vous ? Une
théorie fort ingénieuse sans doute, et surtout fort bien
présentée ; des raisonnements pleins d’érudition, d’é-
legance et de clarté, mais sans une preuve matérielle
à l’appui.
Quelles que soient vos préventions, messieurs, veuillez
donc attendre encore avant de vous prononcer.
Mais, tout en attendant, rappelez-vous ce que nous
savons de plus positif sur la physiologie phytologique
; raisonnez même , si vous le voulez , d’après les
principes les plus aventureux établis dans cette
science, et voyez si vous trouverez jamais un seul fait
qui soit à l’appui de l’assertion à l’aide de laquelle on
cherche à démontrer l’ascension des tissus vasculaires
de la tige dans le bourgeon, l’ascension des tissus vasculaires
de la racine dans la tige, ou, en d’autres termes.
ET LA PHYSIOLOGIE DES MONOCOTYLÉS. i l
¡’ascension des fluides organisateurs, tout élaborés,
dans le végétal.
Ici se borneront, pour aujourd’b u i, les objections
que je voulais faire relativement aux assertions capitales
du mémoire de M. de Mirbel sur les végétaux
monocotylés, en attendant les Palmiers que j’ai
demandés et avec lesquels je compte les réfuter sur
tous les points.
Tout ceci n’est donc fait que pour préparer les esprits
et attendre les Dattiers, qui, seuls, doivent nous
fournir les matériaux essentiels de la discussion.
TROISIÈMES NOTES (0.
J’ai cherché à prouver, par des faits, j’espère, suffisants,
que les végétaux monocotylés s accroissent en
hauteur par la superposition des mérithalles tigellaires
d’individus ou phytons distincts, ayant leur organisation
et leurs fonctions propres ; que ces phytons sont
agencés symétriquement les uns sur les autres, et en
partie les uns dans les autres, au moyen de tissus radiculaires
qui les greffent naturellement ensemble, et
que le végétal complexe qui en résulte alors est soumis
à des fonctions générales nouvelles qui résultent
de l’ensemble des fonctions partielles, mais modifiées,
des mérithalles tigellaires persistants et privés de leurs
appendices foliacés.
(1) Voy. Comptes rendus de l ’Académie des sciences, séance du
8 avril 1844.