■‘i
esl repoussé vers ia circonlerence par l’accroissement
en tous sens de son mérilballe tigellaire (quel que soit
d’ailleurs l’état de réduction de celui-ci), et ])ar les
nouveaux pbytons qui se créent successivement dans
son centre, et qui, en se développant à leur tour, le
refoulent incessamment à la circonférence.
Rien ne monte donc dans les végétaux, si ce n’est
le système vasculaire primitif des pbytons, qui s’étend
depuis la base de leurs méritballes tigellaires respectifs
jusqu’au sommet de leurs méritballes limbaires,
au fur et à mesure que ces parties grandissent ; landis
(pie tout nous prouve que de la hase des méritballes
tigellaires parlent des filets radiculaires qui, par des
moyens divers, relatifs aux différents groupes végétaux,
tendent à se diriger en descendant, et de proche
en proche, vers la jiéripbérie des tiges.
Les végétaux monocotylés diffèrent donc entre eux
par le mode d’agencement de leurs pbytons, ou, autrement
dit, par la disposition générale de leurs
feuilles, d’où résultent nécessairement les modifications
organiques que présentent leurs filets inférieurs
qui, tous, appartiennent primitivement aux phytons.
Mais quelles que soient ces modifications d’agencement
des phytons, de nombre, de dimension et de
disposition de leurs filets intérieurs, les végétaux monocotylés
n’en sont pas moins soumis, comme tous
les vrais Dicotylés, aux mêmes lois de développement
en hauteur et en largeur : en hauteur, par la superposition
des mérithalles tigellaires des phytons qui les
constituent, quels que soient d’ailleurs les dimensions
Cl le mode d’agencement et d’enchevêtrement de ces
])bytons et de leurs filets; en largeur, par l’écarte
ment successif des parties de ces phytons, par la des
cension des filets radiculaires et la production des lissus
cellulaires divers.
Ces lois sont universelles, immuables et resteront
telles tant que les forces qui dirigent le monde ne seront
pas interverties.
,T’ai dit vingt fois peut-être, et je le dirai souvent
encore, que malgré leurs types divers, les groupes végétaux
n ’ont (ju’im seul mode de développement.
M. de Mirbel qui critique toujours, à sa manière,
les travaux de ses opposants, dit, p. G90, ligne 9 du
Compte rendu de la séance du 12 juin 1844 :
« Ainsi le Dattier, tout monocotylé qu’il est, prend
(( place parmi les exogènes, en vertu de caractères
« non pas identiques, mais équivalents à ceux des Di-
« cotylés. En serait-il de même des autres arbres mo-
(( nocotylés, que jusqu’à ce jour je n’ai pu me procu-
« rer? Prononcer sur celte question, en l’absence des
i< faits matériels, serait de ma p a r t preuve Je plus de
« présomption que de savoir. »
Ce qui ne l’empêche pas de dire, p. 695, ligne 27 :
(( Ainsi nous voyons dans le Dracæna, comme nous
« l’avons vu dans le Dattier, la partie la plus jeune
« des tissus végétaux, et notamment celle qui constitue
les filets, croître, s’allonger et monter (1) jusqu’à
-( l’extrémité du stipe, tandis que l’antre partie de ces
(t) A pai'lir (lu collet.