m
il;
II
principes élargiraient considérablement les lois de la
physiologie.
Mais ne fandra-t-il pas, avant tout, prouver que ce
qu’ou appelle le cambium se forme dans les parties
supérieures du végétal ; faire connaître par où et comment
il descend de ces parties, souvent fort élevées,
jusqu’à la base du tronc ; expliquer les phénomènes
physiologiques ou cbimicjues qui en modifient ou en
changent peut-être complètement la nature; démontrer
que le collet existe, cpi’il est un point d’arrêt doué
de la puissante faculté de solidifier la matière organisatrice,
et faire concorder tout cela avec les phases
aujourd’bui bien connues de la végétation ?
Il nous sera facile de renverser, par des faits irrécusables,
toutes ces spéculations, sans nul doute fort
ingénieuses, mais de tout point contraires aux lois
de l’organisation et à ce qui se passe dans la nature.
Relativement an collet, cpii formerait la base de
tout ce nouveau système, nous avons trop bien prouvé
qu’il est fictif, et nullement un point d’arrét, pour
qu’il soit nécessaire de s’appesantir plus longtemps
sur ce sujet.
Mais faisons remarquer, encore une fois, que, d’après
le paragraphe dont noos avons donné la substance,
la matière nutritive pourrait bien être, d ’après
nos confrères, le cambium naissant, la matière organisatrice
, le cambium en voie de croissance, et dont
l’état adulte représenterait le véritable cambium pris
au moment où il constitue, de la base au sommet, les
organismes divers.
Dans tous les cas, ce fait, dont nos confrères viennent
de doter la science, et qui consiste à faire une
seule et même chose de la matière nutritive, de la
matière organisatrice et du cambium , me semble appelé
à jouer le plus grand et le plus singulier rôle
dans la physiologie , sur laquelle d’ailleurs on a déjà
écrit tant de choses singulières.
Ce qui est relatif aux Monocotylés n’est qu’une répétition
et un résumé des faits et des principes émis,
par notre savant confrère M. de Mirbel, dans son mémoire
sur le Dattier.
Nous y avons, nous le pensons du moins, suffisamment
et assez longuement répondu. Si toutefois
cela était jugé nécessaire, nous nous empresserions
d’y revenir, en apportant même de nouveaux faits a
ajouter aux anciens.
Cependant, si, à l’aide de la macération, du scalpel
ou d’une aiguille (1), nos deux savants confrères ont
réellement pu disséquer un stipe de Dattier; s’ils ont
vu naître les filets de la péripbérie interne, se diriger
vers le centre en décrivant une courbe ascendante,
prendre place dans le faisceau central, puis se glisser
horizontalement vers la péripbérie interne de la partie
plus ou MOINS OPPOSÉE au premier point de départ,
s’attacher aux feuilles naissantes, etc.; s’ils ont vu
tout cela, eh bien, qu’ils aient l’obligeance de nous
montrer ces faits extraordinaires ; et, tout bizarres et
anormaux qu’ils sont, nous les adopterons : mais
(I) Consulter l’ouvrage indiqué dans la note t de ia page 314.