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a peu de chose près dans le vrai; car c ’est là, an
centre, que se trouve le collet de l’embryon ou premier
pbyton qui a commencé la tige. Mais gardons-
nous bien d’attribuer à cette partie des végétaux développés
aucune faculté organisatrice ; car alors nous
tomberions dans l’erreur la plus exorbitante. Vas-
census et le descensus ne peuvent donc s’appliquer
qu aux jibytons exclusivement. Je l’ai déjà démontré,
et je le prouverai procbainement encore, par de nouveaux
exemples fournis par les Monocotylés.
Honorons, messieurs, les savants illustres, nos devanciers
et nos contemporains, qui ont puissamment
servi cette partie de la science ; mais ne nous laissons
dominer ni imposer par l’autorité de leurs noms,
même des plus grands; car sur cette matière tout
homme peut se tromper.
Nous nous occupons d’organographie ; c’est une
science physique et qui demande avant tout des preuves.
Ces preuves sont principalement des anatomies.
Nous ne pouvons, ni M. de Mirbel, ni M. Martius,
ni moi, ni personne, voir monter ou descendre les
fibres des végétaux. Le seul moyen d’en démontrer la
marche ascendante ou descendante est de faire des
expériences comparatives bien combinées.
Ce moyen, vous le savez, messieurs, je l’ai employé
avec succès sur tous les végétaux monocotylés et dicotylés
cpie j’ai pu me procurer, et maintenant vous connaissez
l’ensemble des résultats que j ’ai obtenus.
Ces résultats, je le dis avec assurance, sont les plus
grandes ou jilutôt les seules autorités compétentes, et
les écueils contre lesquels viendront se briser tous les
efforts, directs ou indirects, cpi’on pourra tenter pour
nous empêcher de défendre les bons principes de la
science et de la vérité.
Le nom de M. Martius, tout-puissant qu’il est à mes
yeux, jeté dans labalance du côté de M. de Mirbel, n’en
fera pas changer le niveau; car j’ai, pour la maintenir
en équilibre, ou, au besoin, pour la faire incliner de
mon côté, beaucoup plus d’anatomies cju’il n en faut
pour entraîner, avec celles de M. de Mirbel, celles de
M. Martius et de tous les anatomistes qui voudront
entrer dans la lice.
Puisque j’ai, témérairement peut-être (les résultats
décideront), accepté la lutte avec M. de Mirbel, je ne
lui ferai pas l’injure de la refuser avec qui que ce soit.
Je l’accepte donc avecM. Martius.
En attendant de nouvelles contradictions, je vais
poursuivre mes recherches, mes publications, et continuer
ma défense contre M. de Mirbel.
Procbainement, en présentant un nouveau mémoire
à l’Académie, j’aurai l’bonneur de lui montrer une
seconde série de faits démonstratifs, fournis par des
Monocotylés.
Dans ce mémoire, je réfuterai, une à une, toutes les
assertions émises par M. de Mirbel dans son travail
sur le Dracæna australis {Cordjline australis) ; et,
comme j’ai contracté l’iiabitude de le faire, je n avancerai
jamais rien sans preuves.