puisque, tout en contredisant ceux de M. de Mirbel, il
déclare assez bien s’en accommoder. On sait que
(pour me servir de l’expression de M. Martius) moi,
je ne m’en accommode pas du tout.
Je ferai tous mes efforts pour avoir un Chamædorea
elatior, afin de vérifier, constater ou contester les faits
avancés par M. Martius.
Parviendrai-je à m’en procurer un ? c’est bien douteux
(1), et d’autant plus, que cette plante est encore
plus rare dans les serres que le Cordyline australis,
dont il m’a été impossible de trouver un sujet convenable;
ce qui ne m’empêcbera pas de me bien défendre.
J’ai cbercbé à individualiser le pbyton, et, par suite
de cela, à établir des principes d’organograpbie que
je crois parfaitement vrais ; principes qui manquaient
totalement à la science.
M. Martius, si je ne m’abuse, parait vouloir individualiser
les fibres, en les faisant naître isolément, en
leur donnant, en quelque sorte, une vie spéciale, et
en les faisant croître par leurs deux extrémités. Si telles
sont les idées de M. Martius, je les combattrai.
S’il faisait descendre l’extrémité inférieure de ces
fibres jusque dans les racines, nous serions peut-être
assez près de nous entendre sur certains points ; car.
(t) Depuis que cette note est faite, j’ai trouvé un jeune pied de
cette plante. Je la dois à l ’obligeance de M. Neumann , chef des
serres du Muséum.
Je vais l’étudier, et je m’empresserai de communiquer à l’Académie
le résultat de mes recherches.
pour cela, nous n’aurions plus que quelques concessions
mutuelles a nous faire.
En effet, la partie des fibres q u i, en montant, se
relie aux feuilles, ne s’éloignerait pas trop de mon
système ascendant ; et l’autre partie, qui descend, se
rapprocherait peut-être assez de mon système descendant.
Il faudrait pourtant que celle-ci descendît jusque
dans les racines, et non jusqu’au prétendu collet qui,
pour moi, n’est qu’un mot sans valeur, à moins toutefois
que, comme l’a fait Aubert Dupetit-Thouars,
on ne l’applique aux embryons, ou, comme le disait
cet illustre savant, aux feuilles.
Tout récemment encore, M. Naiidin, à l’insu de tout
ce qui avait été fait avant lui sur ce sujet, a aussi démontré
cette vérité d’une manière très-convenable.
Chacun sait que, depuis 1834, j’ai complètement
établi ce principe dans toutes mes publications sur la
tbéorie des méritballes ou des pbytons (voy. Gaudi-
cbaiid, Organographie, pl. 1, fig. 1 à 6, f.), ou j ai
cherché à prouver que chaque pbyton a son collet ou
mésocauléorhize.
Le nom de collet ne peut donc s’appliquer qu à la
base mérithallienne d’un pbyton, par exemple à celle
d’un embryon qui commence la tige, puisque, je le
réitère, chaque pbyton a le sien. 11 y a donc, dans un
arbre, autant de collets que de pbytons ou feuilles.
On sait le sens que j’attache à ces noms.
Conservons, si vous voulez, le nom de collet au
point de jonction de la tige avec le sol, et nous serons