vers le sommet; que l’accroissement en hauteur de la
lige se produit par la superposition des mérithalles (i-
gellaires, lesquels grandissent dans des proportions
reladves an degré d’organisation des phytons (1 ), et
que ces phytons sont tons de même nature. Mais
selon certaines conditions déjà expliquées, et sur lesquelles
je reviendrai encore, ils sont susceptibles de
développements divers et progressent jusqu’au point
(U Les phytons grandissent en tonte proportion, en vertn de
cette loi naturelle qui vent que tout être organisé, dès qu’il est en-
gemlre se développe régulièrement dans tontes ses parties, jus-
qu aux limites que la nature lui a assignées.
Il y a cependant, sous ce rapport, une immense différence entre
les animaux et les végétaux. Les premiers ressemblent toujours
quel que soit leur état de réduction, à ceux qui les ont produits-
I s ont constamment la même organisation, les mêmes fonctions’
des caractères extérieurs et intérieurs semblables, et, à moins de ce!
.a ie s aberrations qui les privent accidentellement d’nn membre on
d «ne autre partie organique quelconque, ils se ressemblent tons
ne different reellement que par les proportions générales ou par-
leur etre.^ Ils sont nains on géants, e t c , tandis que
es iednc ions qui s opèrent dans les derniers (les individus végétaux)
entraînent nécessairement la simplification de tout l’o r L
“ ticti: “ ^'-s
Il est bien entendu que je ne veux parler ici que des phytons ou
protophytes des individus vasculaires simples qui, par leur agré-
gauon, produisent les végétaux tels que nous les concevons, c’est-
a-dire ces ctres complexes que nous désignons généralement par les
appellations d’herbes, d’arbrisseaux, d’arbustes, d’arbres, lesquels
sons certains rapports et par suite d’influences elimatériqnes de
procédés de culture, e t e ., peuvent aussi avoir, jusqu’à nn certain
point, et sans modification dans leur nature organique, leurs nains
O Ù le.s feuilles ont acquis le plus grand état de développement.
Je vous ai précédemment montré que,
dans ce dernier cas, les méritballes tigellaires atteignent,
l’un dans l’autre, dans le Cordjline australis
adulte, un demi-centimètre de hauteur, tandis que
ceux de la bouture n’acquièrent guère plus d’un millimètre.
Ces êtres distincts qui constituent les végétaux,
et sans lesquels il serait, selon moi, impossible
d’établir des principes d’organograpbie, sont donc,
par suite d’une foule de circonstances, susceptibles
d’extensions ou de réductions infinies, depuis la feuille
normale et arrivée à son plus haut point de développement,
jusqu’à l’écaille la plus réduite.
Qui donc pourrait soutenir, aujourd’hui, que les
feuilles écailleuses et presque microscopiques qui commencent
le bourgeon du Cordjline australis n’ont
pas, sous le rapport organographique, la valeur des
feuilles normales, même les plus largement développées?
Leur organisation est réduite sans doute, leurs
fonctions générales le sont aussi ; mais leur nature est
la même partout. Ce sont, permettez-moi cette comparaison,
des êtres similaires appelés à vivre alternativement,
les uns à l’état de foetus, les autres à l’état
d’adulte.
Mais revenons à notre bouture de Cordjline australis,
car ces principes, que j’ai déjà souvent abordés,
nous conduiraient, si nous voulions les développer
ici, beaucoup trop loin de notre sujet.
J’ai coupé longitudinalement celte bouture en faisant
passer le scalpel par l’axe de son bourgeon, de sa