270 RÉFUTATION DES THÉORIES DE M. DE MIRBEI..
tour, puiscjue nous sommes si bien préparé et disposé
à la soutenir et à défendre des principes encore peu
connus, il est vrai, mal jugés par ceux qui ne les entendent
pas, c’est-à-dire par le plus grand nombre,
mais évidents pour les savants qui les ont étudiés
comme pour nous-même. Mais qu’on l’aborde francbe-
ment, en amis de la science et sans les arrière-pensées
qn’on cbercbe à cacber sous le voile d’un dédaigneux
silence ; car ce moyen, qu’on a souvent employé du
temps d’Aubert Dnpetit-ïbouars et autres, et qui
toujours a réussi, est anjourd’bui connu, usé et incompatible
avec la libre publicité de nos débats scientifiques.
La question qui domine, et doit entraîner toutes
les antres, est celle de l’ascension ou de la descension
des accroissements ligneux en bauteur et en largeur.
J’ai fourni mes preuves; que M. de Mirbel apporte les
siennes, et l’Académie jugera de quel côté est la
vérité.
Pour moi, messieurs, que le découragement ne
saurait atteindre, moi qui ne transige jamais avec mes
convictions, je vais continuer mes travaux dans la
direction qne je me suis tracée, parce cjue cette direction
est, selon moi, la meilleure et la seule progressive.
S i, malgré tontes les preuves matérielles et irrécusables
que j’ai fait passer sous les yeux de l’Académie,
de la descension des tissus ligneux, je ne suis pas
parvenu à la convaincre, il ne me restera plus qu’à
m'écrier, moi aussi : Et pourtant ils descendent ! »
REMARQUES
SUR LA LETTRE DE M. MARTIUS,
1>AR CHARLES GAUDICHAUD (I).
J’ai lu, dans les CAnnptes rendus de l’avant-der-
nière séance de l’Académie ( 7 avril ) , une lettre de
M. Martius, dans laquelle notre savant confrère donne
le résumé de ses recbercbes anatomiques sur le
Chamædorea elatior, de la famille des Palmiers.
L’Académie regrettera peut-être avec moi qne notre
honorable confrère se soit borné à nous donner un
simple extrait de son important travail, et, pour ainsi
dire, son ojiinion personnelle sur un sujet dn plus
haut intérêt, et qui exigerait peut-être, avant tout, des
preuves matérielles.
Sa lettre, d’ailleurs, n’a pas seulement le grave inconvénient
d’être trop concise ; elle est aussi, sur certains
points, réellement trop incomjdète. J’avouerai
même franchement que je crains de n’en avoir jias
toujours entièrement saisi le sens.
Mais ce que je comjxrends bien, et ce dont je me
réjouis fort, c’est qu’il a voulu me faire de l’ojiposition.
Un tel adversaire, messieurs, n’est pas à dédaigner.
M. Martius est un savant du premier ordre, qui a
(1) Voy. Comptes rendus de VAcadémie des sciences, séance du
28 avril 1845.