268 RÉFUTATION DES THÉORIES
reste (le mérilhalle tigellaire et les filets radiculaires),
lorsque les appendices foliacés sont détachés, fonctionne
à sa manière et en raison directe de sa position,
de son âge, etc.
Dès qne nous pourrons nous livrer à l’étude des principes
de la physiologie, et spécialement de la nutrition
des plantes, nutrition dont on a fait un si singulier
roman, et dès que nous arriverons à l’explication des
phénomènes généraux qui produisent leurs modifications
organiques et leurs fonctions (par exemple, à la
conversion de l’aubier en bois, à la saccharification
dans la canne à sucre, où nous la verrons se produire,
de labase au sommet de son chaume, méritballe par
mérilballe , individu par individu, an fur et à mesure
qu’ils arrivent à un état convenable de maturité ou
d’ancienneté, tandis que ceux du sommet sont encore
fades et herbacés, etc.) , vous serez bien forcés de reconnaître
que l ’individualité des pbytons existe, que
leurs fonctions sont spéciales, progressives, et ne peuvent
être celles dn végétal entier, puisque, dans beaucoup
de cas, nous les voyons changer, en quelque
sorte, d ’nn pbyton à l’antre.
Mais, avant cela, nous devons achever de vous expliquer
par des faits ce que c’est qu’un végétal pris
dans tonte sa complexité organicjue, et de quelles parties
essentielles il se compose ; ce qui seul pourra nous
conduire à l’explication des fonctions diverses qu’il
est appelé à remplir selon les circonstances, les temps,
les lieux.
Après cpioi, nous l’envisagerons sous le seul point
ÉTABLIES PAR M. DE MIRBEL. 269
de vue du raisonnement, et nous tenterons de mettre
les savants à même de juger entre les nouveaux principes
et les anciens.
Nous nous demanderons, par exemple, ce que c’est
qu’une cellule considérée comme être à part, ce que
c ’est aussi qu’un embryon ou premier individu vasculaire
d ’un végétal, en tant qu’être complètement limité
dans son organisation, dans sa forme individuelle
constante, dans ses fonctions spéciales et isolées, dans
ses facultés reproductrices, en deux mots dans l’espace
et le temps ; et nous arriverons d’une manière
sûre à la spécialisation du pbyton, à la complète démonstration
de la théorie des mérithalles, et, consé-
cjnemment, à la connaissance intime de l’étre complexe,
du végétal, comme nous l’entendons généralement.
Aussitôt que nous comprendrons bien ce cpie c est
que ce végétal, ce qu’il est dans sa simplicité primitiv
e , puis dans sa complexité organique, et cjue nous
pourrons nous former une idée des fonctions q u e ,
selon son â g e , il est destiné à remplir, nous attaquerons
de front toutes les théories du cameixim et les
incompréhensibles erreurs qu’elles ont introduites et
trop longtemps perpétuées dans la science.
Nous croyons être en mesure d’aborder immédiatement
toutes les questions qui se rattachent à ce vaste
et important sujet. Toutes nos recbercbes sont faites,
toutes nos notes sont prêtes.
On peut donc ouvrir la discussion cpi’on a intempestivement
provoquée, et que nous sollicitons a notre