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1 observation attentive (1), doit r e p o u s s e r les erreurs
d imagination.
Les principes sur lesquels s’appuient les tbéories de
MM. Payen et de Mirbel, nous pouvons bien le redire,
comme ils l’ont fait eux-mémes, sont ceux-ci :
(( Plus les divers tissus végétaux sont jeunes, plus
« ils contiennent de matière azotée, et plus leur puis-
« sance de développement est grande. »
Jusque-là, vous le voyez, il n’y a rien de nouveau
à constater, et pas le plus petit mot à dire, du moins
pour le moment, sur le premier membre de celle
{)brase ; l’Académie comprendra, je l’espère , le motif
de mon silence sur le second (2j.
Continuons nos citations, puisque nous y trouvons
un si grand enseignement :
<( Mais a mesure qne les divers organismes vieillis-
K sent, la substance azotée se r e t i r e , et elle est r e m -
« PLACÉE par de la cellulose pure ou entremêlée de
« substances ligneuses qui n’admettent point d’azote
« dans leur composition intime.
« Alors la cellulose, sécrétée dans les cavités des
« tissus, épaissit leurs parois et les solidifie. «
(1) Les savants qui voudront savoir de quelle manière on lait
des observations attentives n’auront qu’à consulter un livre qui
nous tombe sous la main, VAlmanach horticole pour 1 8 4 6 , de la
page 21 à la page 38 , les deux dernières surtout___
(2) Le véritable sens de ce second membre de phrase me paraît
devoir se traduire par ceci : Les jeunes individus jouissent, à uii
bien plus haut degré que les v ieu x , de la faculté de se dévelori-
[>er
Là, encore, rien de neuf pour la chimie, puisque
les savants qui traitent de cette science, et notre confrère,
M. Payen, tout le premier, ont depuis longtemps
élucidé ces questions purement chimiques.
Nous aurons toutefois d’assez nombreuses observations
à faire touchant la substance azotée qui se retire
et qui est remplacée par de la cellulose pure ou entremêlée
de substance ligneuse ; sur la cellulose sécrétée
par un fluide dans les cavités des tissus, et même sur
les phénomènes de la solidification, etc.
Mais une discussion sur ce point serait prématurée,
puisque nous n’avons pas encore lu les savants mémoires
dans lesquels nous trouverons, sans nul doute,
l’explication des phénomènes physiologiques, ou au
moins cbimiques, qui forcent la substance azotée à se
retirer, seule on en compagnie d’autres principes, et
la cellulose pure ou entremêlée de substance ligneuse
à la remplacer.
La chimie nous éclairera certainement sur ces résultats
accomplis de la végétation prise à tous ses degrés;
mais je doute fortement qu’elle puisse, de longtemps
dn moins, sinon jamais, nous faire connaître
les causes et les effets qui produisent les phénomènes
physiologiques.
Après nous avoir signalé un bourgeon qui, assure-
t-on, renferme un peu plus de substance azotee a son
sommet qu’à sa base où elle a été remplacée par de
la cellulose et des principes ligneux qui, en s’allongeant,
soulèvent la partie supérieure de ce bourgeon,
nos savants confrères s’écrient -, « Ceci nous apitrend