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418 ANATOMIE ET EHYSIOLOOIE COMPARÉES
avons donné la liste il) . Mais en alLendant, nous devons
apjieler l’attenlion de l’Académie :
1° Sur cette base en partie disséquée de Cocotier,
qui offre l’image fidèle de la lig. 5, pl. 9, de notre Organographie;
figure que nous avons donnée, et que
nous donnons encore avec confiance comme offrant le
type exacl de l’organisation des Monocotylés; figure
sur laquelle on peut facilement voir les filets descendants
qne nous avons peints en violet et qui forment la
cbaîne de la texture des Monocotylés, et les filets inclinés,
peints en vert, qui en forment la trame (2 );
enfin, les courbures, les sinuosités, les torsions que
forment les filets radiculaires, effets qu’il faut surtout
attribuer à l’apparition successive des feuilles, à leur
déviation jirogressive vers la circonférence, à la pression
qu’elles exercent sur celles qui les ont précédées,
à la résistance de celles-ci, et, en définitive, à la force
qui les contraint à se disposer régulièrement en spirales
continues de la base des stipes à leur sommet;
2° Sur cet énorme tronçon de Dattier, où l’on
pourra voir la disposition francbement u n i l a t é r a l e
des filets (3); leur décurrence presque verticale et
très-prolongée; leur mode d’agencement; les greffes
que forment les bases des filets descendants supérieurs
(1) Comptes rendus, 30 août 1 8 47, p. 326.
(2) Presque tous les Monocotylés lign eu x , et spécialement les
Dattiers, offrent exactement la même disposition ; seulement chaque
groupe particulier présente naturellement ses modifications génériques.
(3) Fixés par les deux extrémités sur un seul côté de la tige !
sur les courbures des filets inférieurs; et, enfin, les dimensions
des différentes parties de leur longueur, dimensions
qui, constammenl, sont beaucoup plus fortes
an sommet qu’à la base, etc.;
3° Et sur une trancbe longitudinale, large seulement
de six centimètres, provenant d’un très-gros stipe de
Carjota urens, sur laquelle de nombreux filets disséqués,
longs de quatre-vingts centimètres à un mètre
(1 ), sont u n i l a t é r a u x , et fixés par leurs deux extrémités,
comme les cordes d URO barpe, sur la même
ligne verticale.
Les filetsdetouslesMonocotylésn’offrentpas, comme
nous venons de le voir sur le Cocotier et le Dattier, la
même régularité de disposition ; mais tou s, tous sans
exception, sont soumis aux mêmes lois de formation,
de décurrence et d’agencement.
L’Académie comprendra maintenant, du moins
nous l’espérons, pourquoi nous ne sommes d’accord,
avec les anciens pbytotomistes, ni sur la forme ni sur
le fond des choses, ni sur les faits ni sur les tbéories,
ni sur les effets ni sur les causes ; en un mot, sur rien !
et que si nous ne suivons pas aveuglément la route
qu’ils ont tracée, cela tient à ce que nous en avons
trouvé une plus directe et plus sûre, celle de la nature
et de la plus rigoureuse observation. Elle comprendra
aussi q u e , si les anciennes théories organo-
graphiques qu’ils nous ont léguées ne sont pas exactes,
(1) Ceux du centre, comme dans les autres Palmiers, sont naturellement
plus longs, mais également disposes.