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meurent et disparaissent, soit par la décomposition et
l ’exhalation de leurs principes élémentaires, soit par
la résorption de leurs tissus.
Amsi, de meme que tous les tissus anciens qui composant
la partie ligneuse des Monocotylés et des Dicotylés,
des CordyUne et des plus énormes Dracæna,
comme de tous les autres végétaux, vivent de la vie
active des bourgeons qui les terminent, et que ceux-ci
leur transmettent par leurs fdets radiculaires spéciaux;
de meme, ici, les racines anciennes qui composent
ce tronc de Vellosia vivent de l ’incessante
vitalité des bourgeons situés au sommet des rameaux,
laquelle leur est aussi transmise, non par des filets ligneux
isolés, mais par les racines que produisent annuellement
ou peut-être incessamment ces bourgeons
terminaux et solitaires.
11 ne serait pas exact de dire que la vie individuelle
ou pbytomenne monte. Elle ne monte pas ! Mais les
individus ou pbytons, qui composent les bourgeons
et naissent les uns au-dessus des autres pour produire
1 accroissement en hauteur, ont tous, quoique greffés
entre eux, leur vie individuelle, dont la somme produit
la vie générale du bourgeon, et, par extension,
la vie de tout l’individu complexe, par exemple d’un
arbre. La vie de l ’arbre se transmet donc du sommet
à la base, des pbytons aux bourgeons, de ceux-ci
aux rameaux, aux brandies, aux troncs et aux racines.
Celte loi de la nature n’admet certainement
pas une seule exception.
Les racines qui composent ce tronc de Vellosia
ETABLIES PAR M. DE MIRBEL. 22g
sont quelquefois rameuses. On peut s’en assurer sur
ce fragment de branche, qui a macéré daus l’alcool,
et sur lequel on distingue aussi, vers la circonférence,
des racines nouvelles, rougeâtres et lisses, en voie d^
développement. Ces racines rampent à la surface du
corps ligneux entre de plus anciennes avec lesquelles
elles se greffent fortement.
SIXIÈME PARTIE (t).
Dans le mémoire qui nous occupe, on ne parle plus
des racines auxiliaires et des filets qu’elles envoient sur
le stipe; de la vitalité qui se réfugie aux deux extrémités
; ce qui, d’après l’auteur, n ’empêcbe pas les tissus
vasculaires des racines de monter à travers la partie
moyenne du stipe (tout inactive ou presque morte
qu’on suppose celte partie) jusqu’au sommet, et
de se mettre en rapport avec les feuilles naissantes
ou autres; des fentes horizontales qui se produisent
au centre du phyllophore, des ampoules qui en résultent,
etc,, etc. Mais on dévoile un tissu générateur
destiné à composer les filets ligneux, et l’on exhume
un vieux m o t, encore plus privé de valeur que ceux
de TIS SU G éA É B A T EU R et de C A M B IU M , à l’aide duquel
(1) Voy. Comptes rendus de l ’A cadémie des sciences, séance du
21 ju illet -184S.
B o n i t e . — Botanique. Tome II. ^5