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350 REMARQUES SUR L’ORGANOGRAPHIE
gistes qui nous font de l’opposition viennent expli-
(pier, par le cambium, le mode de développement,
d’agencement et d’organisation des végétaux ligneux,
monocotylés et dicotylés ; surtout de ceux qui ne sont
composés que d’une écorce (1 ) souvent réduite à une
sorte d’épiderme variable dans sa composition, de pa-
rencbyme cortical, de fdets ascendants ou méritballiens,
formant le canal médullaire, et de vaisseaux
descendants ou ligneux, isolés seulement par des tissus
cellulaires et formant à eux seuls tout le corps dn
bois, tels que certains Adansonia, Cissus; Carludovia,
Cordyline, Xanthorrhoea, etc. (2) ; qu’ils nous montrent
les preuves résultant de leurs expériences et sur
lesquelles ils appuient leurs convictions, ainsi que nous
le faisons pour tenter de justifier les nôtres, et nous
pourrons, alors, donner une sérieuse attention à ce
vieux roman du cambium, ainsi qu’à ceux du tissu
générateur, des corps animés, etc. Qu’on ne se borne
pas, pour nous convaincre, à nous présenter, dans
nn gazomètre, quelques atomes de plus ou de moins
d’azote, provenant d’une analyse cbimique, comme
preuve démonstrative de l’existence du cambium, de
ce prétendu corps ou principe animé, à la fois nutritif
et organisateur, à l’aide duquel on veut expliquer la
formation, la composition, les fonctions, la forme et
même la vie des végétaux : car, la vie des végétaux,
(1 ) J’ai déjà plusieurs fois prévenu l’Académie que c’est à dessein
que je me répète souvent. Je le ferai jusqu’à ce que je sois parvenu
à me faire comprendre.
(2 ) Exemples présentés à l’Académie.
ET LA PHYSIOLOGIE DES VEGETAUX. 35T
personne encore ne la comprend ; leurs fonctions, non
moins mystérieuses, ne nous seront dévoilées, ainsi
que la composition organique des tissus divers, la
cause de leur formation et de leur symétrisation donnant
la forme, que par la nature, la position et la
coordination des organismes qui, eux-mêmes, ne s’expliqueront
certainement jamais que par la tbéorie des
méritballes ou des pbytons; tbéorie qui seule pent
nous faire concevoir l’admirable mécanisme des en-
gendrements et des agencements divers; tbéorie qui
nous démontre, jusqu’à la dernière évidence, qu’il y
a dans la nature, avec des forces physiques et chimiques,
des forces non moins puissantes, non moins
importantes à rechercher et à étudier, des forces organiques
ou physiologiques qui émanent de la vie
elle-même et se manifestent par l’organisation. Les
bommes éclairés sur cette partie de la science comprendront
peut-être maintenant que toute théorie du
cambium est rendue impossible, autant par les faits
de la chimie que par ceux de fanatomie, et que ce
nom fatal de cambium, qui n’a jamais pu être raisonnablement
défini par personne, est sans valeur et vide
de tout sens ; que, comparé à tout, il ne représente
absolument rien de déterminé dans la nature, si ce
n’est, peut-être, les mystérieux c o r p s a n im é s qui, dit-
on, SÉCRÈTENT ct FAÇONNENT Ics êtrcs Organisés, mais
que, jusqu’à ce jour, on ne nous a pas encore fait
connaître.
Tant que notre confrère, M. Payen, s’est borné à
faire de la chimie organique et même de f organogra