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408 ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE COMPARÉES
gétaiix sont des êtres complexes, composés d’individus,
o u , comme nous le disons, nous, de phytons
symétriquement superposés, dont les mérithalles tigellaires
, les filets radiculaires et les tissus cellulaires
sont vivaces, persistants, et les mérithalles pétiolaires
et limbaires sont fugaces ou annuels. Mais la plupart
de ces botanistes, sinon tous, veulent que le système
ascendant des nouveaux venus soit produit par les anciens,
ou, autrement dit, par les tiges. Ils croient non-
seulement que les filets des feuilles procèdent des
tiges, mais quelques-uns vont même jusqu’à vouloir
les faire partir des racines.
Tels sont les principes généraux contre lesquels nous
avons cru devoir nous inscrire en nous basant sur une
innombrable quantité de faits matériellement contraires
à tous ceux qu’on leur oppose.
En effet, les exemples évidents, maintenant connus
de tout le monde, que nous produisons à l’appui de
nos assertions, sont certainement aussi nombreux que
propres à entraîner toutes les convictions.
Qu’il nous soit permis d’en rappeler quelques-uns à
l’Académie.
Si nous détachons un bourgeon, même très-réduit,
d’un arbre quelconque, et si nous le plantons avec les
précautions qu’exige son état de mutilation et de faiblesse
, nous le voyons pousser rapidement et former
un jeune sujet ligneux dont les filets ne peuvent évidemment
venir de la tige d’où il a été détacbé.
Nous dira-t-on que ce bourgeon renfermait déjà,
dans son oi'ganisation, des vaisseaux rudimentaires, et
que ces organes primitifs ont produit tous ceux qui apparaissent
dans le nouveau sujet? Nous répondrons à
cette objection spécieuse en citant de nouveaux faits;
et ces faits nous les prendrons de préférence dans les
bourgeons adventifs des boutures de fragments de
tiges, et surtout de racines, où ils se constituent normalement
sans emprunter le moindre filet ligneux au
sujet. Tout le monde sait cela, et pourtant chacun
feint, sinon de l’ignorer, du moins de l’oublier.
Élèvera-t-on des doutes sur l’exactitude des observations
qui ont démontré ces faits? Nous citerons alors
non-seulement les embryons qui, à leur origine, sont
uniquement composés de cellules, et dans lesquels on
voit manifestement se former des filets vasculaires divers
sans que ceux-ci puissent leur être transmis ni
par les tiges, ni par les rameaux, ni par les enveloppes
florales, ni enfin par les ovaires et les fruits; mais encore
des embryons tout formés, arrivés au plus haut
degré de développement qu’ils puissent acquérir dans
les graines, même entièrement séparés de ces graines,
et dans lesquels on ne trouve pas les moindres traces
vasculaires; en un mot, des embryons mûrs, uniquement
cellulaires, dans lesquels le système vasculaire
ascendant d’abord, et le système descendant ensuite,
ne s’organisent réellement que dans l’acte de la germination.
Puisque, enfin, l’on accorde généralement que les
végétaux sont composés d’éléments ou d individus
quelconques , peu importe le nom , superposés et diversement
agencés entre eux, et que les embryons qui
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