204 RÉFUTATION DES THÉORIES
tige, de 1 insertion de celle-ci sur le fragment de vieux
tronc, et jusqu’à la base de la soucbe, mais en laissant
toutefois une moitié nn peu plus forte que l’autre ;
puis j ai enlevé, sur la plus forte, une trancbe également
longitudinale, épaisse tout au plus d’un millimètre,
et qui représentait, à fort peu de chose près, le
centre du sujet.
La tranclie mince et l’un des côtés furent mis à
macérer; 1 autre côté fut consacré aux études microscopiques
des tissus.
Ces éludes me donnèrent les résultats suivants :
1 Une cuticule à cellules allongées verticalement,
gris brun.
2 Un épiderme subéreux grisâtre extérieurement,
rougeâtre et granuleux intérieurement, composé de
cellules courtes, mais aussi verticales, parsemées de
larges utricules rapbidiennes diaphanes et presque
libres.
3° Des sortes de petits corps glanduleux oblongs,
agrégés, striés, rouge brun, situés au centre de la partie
rougeâtre de l’épiderme.
4’ Une zone plus intérieure, assez mince, formée de
cellules diaphanes, ellipsoïdales, couchées horizontalement
et formant des sortes de séries linéaires, dirigées
de la circonférence au centre, sans rapbides.
5° Une couche assez épaisse de parenchyme, à cellules
plus arrondies, un peu plus plus opaques, sans
ordre régulier bien déterminé, mais ayant toutefois
une certaine tendance à former des séries verticales •
cellules entremêlées de cellules plus grandes, générale-
EÏABLIES PAR M. DE MIRBEL. 203
ment opaques, diaphanes et renfermant, comme celles
de l’épiderrne, des faisceaux compactes de rapbides.
Comme ces dernières utricules sont beaucoup plus
grandes que les autres et d’une texture qui semble plus
délicate, il arrive souvent que l’une des cellules arrondies
ambiantes, en se dilatant, refoule un de leurs
côtés, de manière à produire une sorte de bosse intérieure.
C’est probablement ce curieux effet qui a fait
croire à notre savant confrère que ces utricules en
renfermaient d’autres.
C" Plus intérieurement encore, et en contact avec
ce qu’on nomme la région intermédiaire, se trouve
une couche assez mince formée de cellules verticales
oblongues, en quelque sorte pressées entre elles et
rangées en séries parallèles généralement très-régulières,
translucides, etc. C’est ce que j’ai nommé le
péri.xjle, et ce que M. de Mirbel désigne sous le nom
de tissu générateur.
7° Enfin, tout le reste intérieur de la lige est formé :
1“ de la partie intermédiaire (ligneuse) qui , plus
ou moins épaisse, selon l’âge de l’individu el suivant
qu’on l’observe à la base on au sommet de la lig e ,
est composée de filets de plus en plus serrés vers la
circonférence et disposés très-régulièrement en damier
sur une tranche horizontale ; 2° de la partie libre de
ces mêmes filets qui, avec la médule générale, forme
la région centrale, c’est-à-dire le canal médullaire déformé.
Les filets isolés de cette dernière région ne montrent
jamais de véritables tracbées qu’à leur extrémité