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elles avant leur perforation, qui a lieu par un pliéno-
mène de circulation dont nous aborderons un jour,
peut-être bientôt, les causes.
.le ne puis donc, d’après ces raisons, et malgré
toute la bonne volonté que j ’aurais de le faire, Id-
inettre que des cellules parencbymateuses bomogènes
naissent normalement les unes dans les autres, et que
d’autres cellules primitivement isolées et biperforées
puissent s’aboucber ensuite avec cette précision presque
intelligente que leur prête notre savant confrère;
je déclare en ouire que, malgré les efforts que j ’ai
faits pour les découvrir dans le Cordjline australis,
je n’ai jamais pu y rien voir de semblable.
Dans tous les cas, si des utricules jouissaient de la
faculté de s’aboucber ainsi, et si ces utricules étaient
situées en dehors du périxyle ou tissu générateur, ce
ne serait jamais pour former des filets ligneux ou’ de
la région intermédiaire, et encore moins pour donner
des filets corlicaux, puisqu’il n’y en a pas dans le Cord
jlin e australis (1). Ce ne serait donc que pour établir
entre elles une ciiculation plus active. Telle a sans
doute été la pensée de M. de Mirbel.
(I) Mes observations me porteraient à croire que les deux tiers
des Monocotylés ligneux ont des fibres corticales. Il faudra bien se
garder de confondre avec les fibres corticales, certaines petites
ramifications radiculaires ligneuses qui, dans quelques végétaux
monocotylés, pénètrent aussi, de haut en bas, dans la région corticale,
en traversant le périxyle. Ce sujet sera spécialement traité
dans un mémoire que je prépare sur le Chamædorea e la tio t.
Alors je reviendrai sur un point important de l ’organisation du
CordyUne australis.
Mais, comme notre savant confrère n’est rien moins
qu’explicite sur ce point, et que les cellules ainsi abouchées
sont naturellement en contact direct avec celles
de la partie excentrique de ce qu’il nomme le tissu
générateur (périxyle), lesquelles, également rangées
bout à bout, ne se distinguent plus des autres, il ressort
de là cette conclusion toute naturelle que les
utricules qui résultent de la dissolution de la partie
excentrique du tissu générateur et qui commencent
les filets, sont également perforées et abouchées.
Je m’appesantis sur ce point, messieurs, parce qu’il
y a là une grave question d’organogénie : si le tissu
générateur a une partie excentrique, il a naturellement
une partie concentrique ; si, maintenant, c’est
la partie excentrique qui se déforme et se dissout pour
bâtir, comme on le dit, les ntricules qui se groupent
et se disposent de manière à former des fdets, et si les
utricules qui composent ces filets ne se distinguent
plus des autres, il est bien clair que ces autres utricules
ne peuvent être que celles de la partie concentrique du
tissu générateur, lesquelles sont forcément situées intérieurement
, ou bien celles qui en dehors sont percées
et abouchées et qui confinent la partie excentrique
de ce même tissu générateur.
Or, j ’ai pensé que ces autres utricules étaient celles
du parenchyme qui ont une si grande propension à
s’aboucber et à former des séries verticales (Comptes
rendus, t. XIX, p. 693, lig. I) et des cordons noueux
(p. 693, lig. 11). J’avoue même qu’il ne m’est pas
venu à la pensée que tout ce travail de la nature ait
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