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publié un très-grand travail de classification sur les
Palmiers (1), qui doit avoir à sa disposition de nombreuses
plantes vivantes de cette famille, et qui, par
ses savantes recbercbes, peut efficacement nous aider
à jeter un très-grand jour sur la question d’organograpbie
qui est actuellement pendante devant l’Académie.
J’appelle donc de tous mes voeux M. Martius à
prendre part à nos débats. 11 y sera certainement bien
reçu. J’y suis entré francbement, et ce que je sais de
son honorable caractère est pour moi le sûr garant
(jiie, de son côté, il en fera autant.
Puisque M. Martius tjous a adressé ses premières
remarques sur nos travaux, nous lui demandons la
permission de lui communiquer nos objections. Nous
osons espérer que cet illustre savant les accueillera
favorablement.
Par exemple, M. Marlins déclare qu’il peut fort bien
s’accommoder de tout ce cjue M. de Mirbel a émis sur
l’agencement des fibres ; ce qui ne l’empêclie pas de
dire, dans sa deuxième jirojiosition (Comptes rendus
de t Académie, séance du 7 avril, ji. 1039, lig. 4)
« qu’elles naissent toujours extérieurement par raji-
« jiort aux autres. ))
Vous savez tons, messieurs, cjiie M. de Mirbel les
fait naître de la jiérijibérie interne dn jibyllojibore.
Dans sa troisième proposition (p. 1039, lig. 8),
M. Martius soutient « que les fibres s’allongent des
(1) On sait que les anatomies microscopiques qui sont jointes à
ce travail ap]iarticnnent à M. Hugo MohI.
« deux bouts, c’est-à-dire cju’elles croissent de bas en
« haut et de haut en bas (1), à partir d’un point de
« naissance donné ; » alors que M. de Mirbel les fait
monter toutes et partout, sans point de naissance déterminé,
delà péripbérie interne du pbyllojibore dans
le bourgeon, des racines et du collet sur le tronc.
Ce savant ajoute , dans sa dixième projiosition
(p. 1040, lig. 5) ; « L’extrémité inférieure (des fibres
(( ne va pas jusqu’aux racines ; elle ne dépasse pac
(( le collet, oil il y a la séparation organique du des-
« census et de Yascensus; » mots imjiropres s’il en fut
jamais, surtout si ce savant admet bien francbement
que les fibres du tronc descendent jusqu’au collet.
Ainsi donc, sous ce rapport encore, M. Martius est
en opposition directe avec M. de Mirbel, qui, lui, lait
monter les fibres caiilinaires à partir des racines ou
du collet (2).
Dans sa neuvième proposition (p . 1039, lig. 3-3),
se trouve encore une forte contradiction avec les principes
les plus essentiels émis par M. de Mirbel : « La
(( partie la plus ancienne des filets, dit M. Martius, ne
(( se trouve jias à leur extrémité, ni supérieure, ni in-
« férieure, etc. »
Ceci, comme tout le reste, demanderait de grandes
explications, dont nous devons nous abstenir pour le
moment. Contentons-nous de remarquer que si, sur
ce point, M. Martius a l’intention de contredire nos
(t) Elles descendent donc ?
(2) Le collet n ’est qu’un point fictif dans la plupart des Monocotylés.
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