Jlii;
; ir
As . I 5
i I’ .'
!■?'
> Ai'
; vL-
‘ I'
- i‘
; . M
* di'
cendante; et qu’arrivés au-dessous du bord inférieur
de cette plaie, ils tendent de nouveau à se rapprocher
})our envelopper la tige, exactement comme nous l ’avons
observé sur les Dicotylés.
A la vue de ces préparations et de toutes celles que
j ’ai déjà montrées à l’Académie, qui pourra douter
encore de l ’exactitude de ce fait avancé par de la Hire,
Aubert Dupetit-Thouars, MM. Lindley, Poiteau et
tous ceux qui les ont précédés et suivis, que tous les
végétaux vasculaires monocotylés et dicotylés, augmentent
le diamètre de leur tronc par l’adjonction
annuelle ou incessante des filets radiculaires qui naissent
dans les bourgeons et descendent plus ou moins
directement et rapidement jusqu’à l ’extrémité des racines
(1)?
(tj Relativement à cette question de l ’ascension ou de la descension
des fdets lig n eu x , il y a un moyen bien simple de la résoudre,
si l’on ne veut pas me combattre, moi aussi, plus par sentiment
QUE PAR EXPÉRIENCE.
J’ai fait, pour démontrer le phénomène de descension de l ’ac croissement
lig n eu x , toutes les expériences qui me sont venues ù
la pensée, et toutes sont confîrmatives.
Si pourtant on ne les trouve pas suffisantes, si l’on pense que je
n’ai pas épuisé le champ des ces sortes d’expérimentations, qu’on
m’en indique d’autres , qu’on m’en sign a le , ou même qu’on m’en
impose de nouvelles, et qui sembleront plus concluantes; je les
exécuterai, et je garantis d’avance qu’elles donneront des résultats
identiques à tous ceux que j’ai déjà obtenus, signalés ou décrits.
Et bien plus : qu’on m’indique de nouveaux procédés, des
moyens différents, et je m’engage , non-seulement à les mettre en
pratique, mais encore à les d é c rire , et à en figurer d’avance les
résultats qui, j ’en suis certain, ne feront pas défaut.
Vous voyez, messieurs, que ces filets se dévient de
leur route naturelle dès qu’ils rencontrent un obstacle.
Ils se dévient, donc ils marchent; ils marchent,
donc ils sont mus par une force puissante qui agit
dans toute la longueur du végétal (1 ).
Or, je soutiens, et je prouve par d’innombrables
faits, que cette force s’exerce du sommet organique à
la base, ou, autrement dit, des bourgeons aux racines.
J’ai, je pense, suffisamment détruit toutes les sources
d’où l’on veut faire partir les filets ligneux et les
causes de développement des parties végétales, et j’ai
peut-êlre assez convenablement démontré que les
(I) Ils se détournent de leur direction naturelle, donc ils sont
poussés par une force d’impulsion. M. de Mirbel soutient que c’est
de bas en haut qu’elle agit; moi je prouve par des faits, par tous
ceux que j ’ai observés, que c’est de haut en b a s , des bourgeons
aux racines.
En effet, on voit ces filets s’arrêter dès qu’ils rencontrent un
barrage, où ils s’accumulent, comme, par exemple, au bord supérieur
d’une décortication. Ils descendent donc partout!
On les voit s’arrêter quelque temps, puis se dévier à droite ou à
gauche d’une lé sio n , d’une décortication partielle, ou chaque fois
qu’ils rencontrent un rameau ou tout autre obstacle. Ils marchent
donc!
J’ai p r ou v é , par autant de faits positifs que mon savant opposant
a produit de dires négatifs, q u e , sous ce rapport, les filets
sous-méritlialliens ou radiculaires marchent en descendant, et
qu’ils vont généralement du sommet de la tige à la base des racines.
Que veut-on de plus?
lîoMTK — Holfiniquc. ïorne U. U