cile (le voir (jue les extérieures sont généralement moins
fortes, moins dures, et en (juelque sorte jdusherbacées.
Si l’on n ’accejilait jias nos jirincijies d’anatomie,
qui consistent à faire engendrer les jiremiers filets ligneux
et les jiremières libres corticales dans les j)by-
toiis (1 ); a ie s faire descendre ensuite à la circonférence
les uns des autres, jdiytons jiar pbytons, feuilles
j)ar leuilles ; les uns ligneux à l ’intérieur du périxyle
(tissu générateur), les autres corticales à l’extérieur de
(-1) Il y a là un admirable phénomène, qui n’a peut-être pas été
compris par les personnes qui me font de l’opiiosition ; il résulte de
l’eudjoîtonicnt des jdiytons rudimentaires et de l’agencement de
leurs systèmes vasculaires primitifs, agencement dont la disposition
précède toujours le développement respectif des individus. Si
les phytons naissaient distinctement les uns au-dessus des autres,
et pour ainsi dire à distance ; si le second n’apparaissait qu’après le
complet dévoloi)|)emcnt du premier, ma tâche serait facile ; mais
on sait bien que les choses ne se passent ]>as ainsi, et que, généralement,
tout sc prédispose et se prépare dans le bourgeon naissant
et longtemps avant l’évolution des parties qui le composent.
J’ai déjà donné quelques explications àc e sujet dans mes troisièmes
no\Lcs[Comptcs rendus de l ’ylcadémie des sciences, 8 avril 1844),
et si je n ’ai i>as encore traité à fond ce phi'iiomène, c’est <pi’il
laudra, de toute nécessité, pour l’élucider convenablement, un
grand nouibre de dessins et même de schéma, pour en faire comprendre
toute la complexité. En attendant que je puisse attaquer
cette importante et difficile question, je crois devoir conseiller aux
(lersonnes qui voudront s ’en occuper, d’étudier la formation dt(
bourgeon dans les embryons qui le produisent tardivement ; là, elles
pourront le prendre à l’état de cellule, le suivre dans tous ses dé-
vclopiiements, et constater la vérité des laits que j ’annonce, qt(e
je donne pour certains, et dont la vérilication est très-difficile partout
ailleurs.
leurs congénères; il faudrait, de toute nécessite , les
faire monter les uns et les autres, jiuistju’ils se trouvent
daus toute la longueur du stijje , et (jne ce stqje
n ’a jias moins de huit a dix métrés de bauteur.
Ainsi, tandis (jue les filets ligneux, que probablement
alors on cherchera à faire partir des racines
échelonnées qui garnissent tout le tronçon inférieur
du stipe, ou d’un prétendu collet, monteront en ram-
jiant le long du corjis lign eu x , en dedans et aux d é pens
du tissu générateur (périxyle) ; tandis (ju’ils pénétreront
le tissu cellulaire de ce qu on nomme le
p h yllophore, et (¡n’ils iron t, comme on le d it, à la
rencontre des feuille s, les fibres corticales, quoique
d ’une origine bien différente, en feront naturellement
autant, en suivant les contours superficiels du parenchyme
soiis-éjûdermique (jue, dans ce ca s, il faudra
bien, de tonte nécessité, convertir en tissu générateur
d’une antre nature et d ’un autre nom.
Ces dernières fibres pénétreront-elles aussi dans le
pbyllopbore sans y laisser les moindres traces de leur
passage, puisqu’elles n ’ont aucun rapport avec le bois;
ou attendront-elles, pour y monter, (jne les feuilles
soient constituées et déjetées vers la circonférence ?
c’est ce (jn’aujourd’luii il n ’est donné a jiersonne de
dire, puisqu’on n ’a jias encore étudié im liourgeon de
R avenala. Mais, ce (ju’il y a de c e r ta in, c ’est (ju’elles
jiénètrent dans les feuilles, les panicules et jusque dans
les fruits, jmisiju’on les y trouve en abondance (1).
(1) Il est bien entenchi qu’en m’exiirimant ainsi, je prétends dire
qu’elles se consliluent normalement dans cliaciine de ces parties.