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l’action d’une i'orce encore inconnue, sous l’action de
la vie, est essentiellement organisatrice, et dont le sublime
artisan, les laboratoires, les appareils, les agents,
les forces et les combinaisons n’ont rien de commun
avec ceux des autres cbimies.
C’est donc vers cette cbimie qu’on ne connaît pas
encore, et dont on parle toujours, qu’il faut diriger
tous nos efforts, si nous voulons marcber dans la
route de la vérité, et tenter d’arriver un jour à la connaissance
des causes appréciables de la vie ou, autrement
dit, de la véritable physiologie végétale.
Nous n’avons, pour cela, qu’un seul moyen à employer
: c’est de faire en pbytologie ce qu’on a pratiqué
en zoologie, c’est d’étudier à fond l’organisation
des êtres végétaux avant de cbercher à en expliquer
les fonctions; c’est de faire des anatomies générales,
et, en un mot, d’arriver à mieux connaître les merveilleux
appareils où s’accomplissent les phénomènes
de la vie.
Jusque-là, la cbimie pent faire d’innombrables découvertes,
elle n’en restera pas moins, ce qu’elle est
aux yeux de tous, une science, sans nul doute, admirable,
mais insuffisante pour expliquer les phénomènes
de la vie. Lorsqu’elle agira sur les corps organisés, elle
nous en fera exactement connaître, un à un, les éléments
constituants, les proportions, peut-élre même
les équivalents; elle extraira tous les corps suigeneris,
toutes les sécrétions, tous les tissus particuliers, et
nous en dévoilera la nature intime: elle séparera nettement
la cellulose, le ligneux, la fécule, le sucre, la
gomme, la résine, les huiles fixes, volatiles, toutes les
combinaisons salines, etc. : mais pour cela elle n’en
sera pas moins toujours de la chimie organique pure,
et non de la physiologie.
Nous ne croirons donc à la physiologie des savants
chimistes modernes qui se sont levés contre 1 évidence
des faits et des principes rationnels, qne lorsqu’ils auront
composé, nous ne dirons pas un être végétal vivant,
un organe, un tissu complexe, même un tissu
simple, puisque cela est impossible, mais seulement un
élément organisé, une cellule, une fibre, un vaisseau,
un grain de pollen, nn grain de fécule, ou, selon les
uns, une goutte, et, selon les autres, une utricule de
ce qu’ils appellent le cambium.
Nous n’y croirons, enfin, que lorsqu’ils auront au
moins prouvé ce qu’au nom de la science qui souffre
de leur mortelle opposition, l’Académie est peut-être
en droit d’exiger d’eux, à savoir qu’ils ont des principes
arrêtés et précis sur Forganographie et l’anato-
mie des végétaux, c'est-à-dire sur les merveilleux laboratoires
où se fabriquent et fonctionnent les vases
vivants de la cbimie physiologique.
Pour arriver à la physiologie végétale, il faut donc,
avant tout, connaître l’organisation dans tous ses rapports
et l’anatomie dans tous ses détails; connaître la
composition élémentaire de l’organisation, ce que la
cbimie organique sait déjà Irès-bien nous enseigner ;
connaître le jeu des combinaisons élémentaires qui
donnent les matériaux de l’organisation, ce qui sera,
selon nous, la grande mission de la cbimie pbysiolo