j)artir de la base des niéritballes tigellaires de tous les
individus ou phytons. ,1e n’avais alors qu’un buta atteindre,
et je me réservais de démontrer dans mes
nouvelles études orgaiiogéulques et anatomiques, que
ces vaisseaux existent dans les phytons avant de communiquer
avec les liges; qu’ils sont quelquefois tout
formés, solidifiés et très-nombreux dans les phytons,
alors qu’ils ne sont encore qu’à l’état d’ébauche, tendres
et rares à leur base.
Je prouverai facilement qu’un grand nombre de
productions végétales fugaces, telles que les étamines,
les pétales, les disques ou nectaires, les ovules, etc.,
qui n’ont ordinairement pas la faculté de former de
nouveaux vaisseaux, n’envoient aucun prolongement
radiculaire sur les tiges, et qu’elles en envoient dès qu’il
s’en développe en elles. Toutes les parties des fleurs,
des fruits, certaines écailles, nous le prouveront encore.
Personne , je pense, ne s’avisera de supposer que
toutes les fibres ligneuses d’un brou de coco passent
par le léger point d’attache qui unit ce fruit à la pani-
cule. Il en sera ainsi de tontes les autres productions,
des feuilles elles-mêmes, qui n’envoient pas toujours
tous leurs prolongements ligneux dans le stipe.
J’ai fait de vains efforts pour me procurer des Dattiers
de haute taille ; mais j’en ai reçu un grand nombre
de jeunes, dont le plus âgé n’avait, je pense ,
guère plus de dix à douze ans.
J’ai étudié une partie de ces Palmiers, et dans tous
j’ai rencontré la cellule centrale, et jamais les fentes
signalées par M. de Mirbel.
Le Palmier de dix à douze ans, qui n’avait pourtant
pas moins de quinze à vingt centimètres de diamètre
intérieur, m’a offert de très-grandes difficultés.
Comment, en effet, atteindre exactement, par une
coupe verticale faite par l’axe d’nn arbre de ce diamètre,
et à travers tant de tissus divers, généralement
très-durs à la circonférence, à une cellule mici'oscopi-
que tendre, molle et jjresque fluide? C’était réellement,
pour moi, un véritable problème.
Voici comment je l’ai résolu, on plutôt comment
j’ai cherché à le résoudre.
,1’ai scié longitudinalement le Palmier un peu en
dehors du centre, de manière à laisser le bourgeon
central entier sur l’une des moitiés de cet arbre.
Avec des instruments tranchants, j’ai dégarni les
parties latérales, daus le but de mettre ce bourgeon en
relief, afin de fétudier plus commodément.
Mais en dégarnissant ce bourgeon des tissus latéraux
qui l’enveloppaient, je détruisais tous les rapports qui
existaient entre le centre et la circonférence de mon
Palmier, et perdais ainsi l’une des observations essentielles
que je voulais faire. Les difficultés me paraissant
trop grandes, insurmontables même pour moi, désireux
avant tout d’étudier le bourgeon, je pris le sage
parti de l’enlever avec toute la masse charnue qui en
formait la base et le contour. Une fois maître du
bourgeon, il m’a été facile de Fétudier complètement
jusqu’à la cellule bourgeonnienne, et de constater que,
dans un Palmier de cet âge, il n’y a encore rien de
semblable à ce qui a été décrit par M. de Mirbel, et