II
Mais, tontes superiicielles et insuffisantes qu’elles
sont, je me plais moi-même à le reconnaître, elles le
paraîtront bien moins encore que celles de M. de Mirbel,
puisque ce savant n’a vu ni la cuticule, ou plutôt
le véritable épiderme; ni l’épiderme subéreux (situé
en dehors de celui qu’il nomme épiderme granuleux),
lequel est rempli de larges utricules ellipsoïdales, verticales
et rapbidiennes; ni les tissus glanduleux jaunâtres
et glulineux, fasciculés et striés, qui sont situés
au bord interne de la zone granuleuse; ni les séries
de cellules déprimées, diaphanes, disposées en lignes
horizontales, rayonnant de la circonférence vers le
centre; ni les énormes cellules rapbidiennes qui, analogues
à celles de l’épiderme subéreux, en ont aussi
la forme, la texture et la direction, et dont tout le parenchyme
est criblé, cellules que M. de Mirbel n’indique
qii’à droite et à gaucbe des filets, dans leur passage
de la région intermédiaire aux feuilles, etc.
Il est donc utile d’être explicite sur ce point, et de
dire que les rapbides sont tontes contenues dans des
niricules spéciales, particulières, plus grandes que les
autres tissus ambiants, et que ces utricules ne se trouvent,
ni dans la région centrale ou médullaire, ni
dans la région intermédiaire ou ligneuse, ni dans le
perixyle ou tissu générateur, ni enfin dans la zone de
tissus rayonnés diaphanes, situés entre l’épiderme
granuleux et le parenchyme, mais seulement dans le
véritable parenchyme et l’épiderme.
Dirai-je encore que notre savant confrère n’a pas
davantage signalé un fait pourtant assez curieux fourni
par les filets allant supérieurement de la région centrale
aux feuilles, lesquels, en dehors de la région intermédiaire
ou ligneuse et du périxyle (tissu généra-
teur), montent verticalement, et non obliquement,
de cinq a six millimètres dans le parenchyme avant
c e se coutbei une seconde fois pour traverser l’épi-
derine. *
Ces filets, qui décrivent une portion de cercle dans
la région centrale, traversent obliquement la région
intermédiaire.
Arrivés an dehors de cette région et du périxvle ou
tissu générateur, ils se redressent verticalement dans
une longueurde cinq à six millimètres, puis se courbent
de nouveau obliquement pour passer dans les feuilles,
en formant ainsi une double courbure.
Les feuilles sont donc insérées un peu au-dessus du
point d’où les filets sortent de la région intermédiaire
ou ligneuse.
Remarquons toutefois que si notre savant confrère
n a pas vu tous les faits que je viens de signaler et
que pourtant il est facile d’observer aux plus faibles
grossissements des microscopes simples, il a découvert,
à l’aide de son puissant microscope composé,
une foule d’autres phénomènes, tels que ceux que j ’ai
signalés dans la quatrième partie de ce mémoire : des
ntricules renfermées les unes dans les antres; d’autres
qui sont perforées aux deux extrémités et qui ensuite
s’abouchent pour composer des séries continues, etc.
•l’avoue que mon microscope, sans nul doute beaucoup
trop faible, ne m’a pas permis de vérifier ces