REMARQUES
SUR
LES DEUX MÉMOIRES DE MM. PAYEN ET DE MIRBEL
A L’ORGANOGRAPHIE ET A LA PHYSIOLOGIE
DES VÉGÉTAUX,
PAR CHARLES GAUDICHAUD.
PREMIÈRES REMARQUES (U.
Dans la séance du 30 mars dernier, MM. Payen et
de Mirbel ont présenté deux mémoires sur l’organograpbie
et la physiologie végétales. Ces mémoires
sont faits, disent les auteurs, depuis trois ans, et leur
présentation n ’a été retardée que par la gravure des
seize planches qui les accompagnent (2).
Toutefois, les gravures étant terminées, tout doit
nous porter à espérer que nous aurons bientôt ces
anciens mémoires (3 ), quel que soit le recueil où on
les imprimera.
(t) Voy. Comptes rendus de l ’Académie des sciences, séance du
20 avril 1846.
(2) Nous nous sommes naturellement demandé quelle pouvait
être la cause réelle de ce retard en présenee de ce qui s’est passé,
depuis ce temps, à l’Académie, et pourquoi, par exemple, on avait
fait complètement exécuter les gravures avant la présentation des
mémoires. Nous aurons probablement quelques explications à
fournir sur ce sujet dans notre réponse définitive.
(3) Les mémoires, disent nos savants confrères, sont rédigés
,Tai annoncé à l’Académie que j’attendrai la venue
de ces deux travaux pour opposer, à quelques points
de doctrine qu’ils renferment et à plusieurs faits qui
y sont indiqués, de justes et fortes objections, objections
qui ont certainement déjà été faites, au moins
tacitement, par toutes les personnes au courant de
cette partie de la science, connaissant nos travaux,
spécialement ceux qui ont été faits, depuis quatre ans
(de juin 1842 à 1846), dans une direction contraire,
et toutes les anatomies directes qui leur servent de
base.
Mais en lisant attentivement les simples extraits,
d’ailleurs fort insuffisants, qui ont été insérés dans
les Comptes rendus; extraits qui révèlent pourtant les
intentions des auteurs et leurs tendances vers d’anciennes
et douteuses doctrines organograpbiques et
physiologiques, j’ai senti la nécessité de présenter,
dès aujourd’hui, sinon les objections de fond, accompagnées
de preuves fournies par des faits incontestables,
comme il en faut lorsqu’on veut traiter sérieusement
des intérêts de la science, et telles d’ailleurs
qu’elles viendront naturellement en temps convenable,
du moins quelques observations importantes, essentielles,
même indispensables, en présence dn danger
depuis trois ans et n’ont pas demandé moins que ce temps pour
l’exécution des planches. Si nous admettons qu’il a fallu dix-huit
mois ou deux ans pour faire les curieuses anatomies, toutes les
analyses chimiques qu’ils renferment, puis enfin la rédaction, noms
en reculerons singulièrement la date. Vienne maintenant le temps
de l’impression, et notre qualification Aanciens sera justifiée !...
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