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pu avoir heu clans le but de recomposer des utricules
de tissu générateur n ’offrant plus rien qui pût les distinguer
des autres (p. 698, lig. 13 et 14), c ’est-à-dire
des anires cellules du même tissu générateur.
Vous voyez, messieurs, que sans faire de trop
grands frais de logique, on arrive naturellement à voir
que tontes ces assertions sont au moins fort douteuses
et ambiguës.
Je vous rapporte, messieurs, la moitié longitudinale
de la bouture de CordyUne australis qui a été préparée
par macération, et sur laquelle vous avez facilement
reconnu que les filets qui en tapissent toute la
partie externe ])roviennent bien du bourgeon terminal
et descendent sur la jeune tige, sur le fragment de
1 ancienne, sur la souche et, d e là , dans les racines-
et que les filets de la région centrale ne se croiseni
pas en traversant, d’un côté à l’antre, le centre de la
tige.
Ce dernier fait est plus évident encore sur la tranche
longitudinale prise au centre de cette bouture et qui a
également été disséquée par macération.
J.à on voit très-distinctement que les deux points
d attache des arceaux sont régulièrement fixés sur nn
seul côté de la tige.
Cette anatomie, qui a été préparée avec le plus
grand soin et dont j ’ai isolé, un à un, tous les filets
s est, pour ainsi dire, naturellement partagée en deux
parues égales. Elle offre cependant un filet qui paraît
passer d’un côté de la tige à l ’autre en se tordant en
partie avec ceux qu’il traverse.
Mais, ainsi que je l’ai précédemment dit, cette
exception, si même c’en est réellement une, ne peut
résulter que d’un accident de végétation, et ceux qui
maintenant comprennent ma manière de voir ne
trouveront, comme moi, dans ce fait, en apparence
extraordinaire, unique sur plus de deux cents filets
cpie contenait ce fragment de tige, qu’une nouvelle
preuve de la formation sans tissu générateur des filets
radiculaires ou ligneux, et de leur descension.
D’ailleurs, ce filet ne se trouve-t-il pas fixé, par sa
partie inférieure, vers la région périphérique?
Si l’on se rappelle bien que les tissus radiculaires
divergent parfois accidentellement, dans certains végétaux
monocotylés, de vingt à trente degrés ; qu’ils
s’éloignent souvent beaucoup de la direction de leur
point d’attacbe supérieur, et que, dans un grand nombre
de cas que j’ai déjà signalés et sur lesquels je reviendrai
bientôt, ils peuvent même entièrement contourner
la tige, ce fait finira par ne plus rien offrir
d’extraordinaire.
Que prouverait-il d’ailleurs, même en l’acceptant
comme une exception bien constatée, contre une
règle générale aussi solidement établie et maintenant
démontrée par tant de preuves matérielles ?
Pour moi, messieurs, je ne l’admets qu’à titre de
fait insolite produit par une cause anormale quelconque,
spécialement par une greffe accidentelle, telle
qu’on en rencontre souvent entre les filets gênés dans
leurs développements.
Plusieurs des arceaux, que vous distinguerez même