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à sucre , du niais, e t c ., on pourrait peut-être les enlever
pour la nourriture des bestiaux, et réserver
celles du centre pour la fabrication du sucre. Cette
simple pratique offrirait, du moins nous le pensons,
de très-grands avantages aux faliricants, et de plus
grands encore aux agriculteurs, puisque , selon les
principes physiologiques de la cbimie moderne, ce
sont les tissus les plus jeunes qui sont le plus azotés,
et, dit-on, le plus nourrissants (1 ).
Toutes les observations que nous avons faites sur
les plantes saccharifères, moins toutefois celles qui le
deviennent par étiolement, nous ont démontré que
les proportions de sucre sont toujours en raison directe
du degré de maturité des plantes ou de leurs
parties. Ainsi, la betterave, les fruits, la canne à sucre,
etc., sont exactement dans ce cas.
Nous avons déjà dit un mot de la canne à sucre (2),
et la circonstance nous engage à en parler de nouveau
pour montrer la vérité de nos assertions, et les appuyer
de preuves plus manifestes encoi’e.
On sait que cette plante est une graminée dont les
phytons se développent les uns au-dessus des autres,
et, bien entendu, les uns après les autres, comme les
uns dans les autres, pour former des tiges grêles, articulées,
dont chaque noeud ou mésopbyte porte une
feuille. Eb bien , l’expérience nous a démontré que,
dans cette plante, la saccharification s’opère en mon-
(t) Les tissus du sommet, de la périphérie et de la hase extrême
doivent donc être préférés pour la nourriture des animaux.
(2) Comptes ren d u s, 8 avril 1844 ; 30 juillet 1845.
tant, et très-régulièrement, de la base au sommet, article
par article, ou, pour parler plus exactement,
pbyton par phyton , et que les entre-noeuds ou méritballes
tigellaires de la base sont entièrement mûrs et
sucrés, alors que les autres sont encore herbacés et
de plus en plus vieux vers le sommet.
Ce fait essentiel a été constaté d une manière liieii
plus directe encore par un de nos anciens amis de la
marine, M. A Vinson père, actuellement médecin à l’île
Bourbon , qui a su en tirer le plus heureux parti (1)
Voici le résumé de ce que ce savant médecin et
très-babile industriel nous écrivait, à ce sujet, le 24 octobre
1842:
« J’ai reçu les exemplaires de vos nouveaux mé-
« moires, etc. ün fait industriel de la plus haute im-
« portance pour mon établissement m avait déjà été
« révélé, quant à la canne, par l’expérience. 11 renver-
(I) Voy. Onzième rapport annuel sur les travaux de la Société d ’histoire
naturelle de l ’île M a u r ic e, 1 8 41, dans lequel se trouvent les
propositions suivantes de M. Bojer : « I» La partie inférieure, déjà
« passée à l ’état lig n eu x , contient moins de ve sou , et par consé-
quent beaucoup moins de sucre que les autres parties
.< 2" Sa partie moyenne produit davantage parce qu’elle contient
« beaucoup plus de matière cristallisable ;
„ 3» Enfin, la partie supérieure (la tête de la canne), quoique
« contenant aussi une grande quantité de vesou, renferme peu de
.1 matière cristallisable. »
Nous n’avons eu connaissance de cette note que le 25 du mois
de juin 1847.
» O u i , c e r t a in em e n t , m ais . e n p r o p o r t io n , elle e n c o n tie n t b e a u c o u p
p lu s ! !
B o n i t e . — Botanique. Tome T 1 .
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