daman (i). M. Blum enbach, qui est cependant un naturaliste
rigoureux , l’a encore laissé récemment parmi les rongeurs (a).
M. Pallas, qui l’a décrit le premier méthodiquement (3) , l’a placé
dans le genre caria établi par Klein , pour les agoutis, cochons
d’inde, etc., tout en remarquant qu’il s’en distingue à l’intérieur
par des différences insignes; insigniter differt. Feu Jean Hermann
proposa ensuite pour le daman l’établissement d un genre particulier
qu’il nomma hyrax (4) , et qui fut adopté par Schreber et par
Gmelin , mais qui resta toujours dans l’ordre des rongeurs, même
dans mon tableau élémentaire des animaux.
Mon objet est de prouver en détail la proposition que j’ai avancée
le premier dans mes leçons d’anatomie comparée, tome II, p. 66,
ainsi que dans le deuxième tableau du 1«. vol. ; c’est que le daman
est un vrai pachyderme; qu’on doit même, malgré la petitesse de
sa taille, le considérer comme intermédiaire entre les rhinocéros et
le tapir.
M. Wiedeman, qui a donné dans ses Archives zootomiques,
tome IH, p. 4a, une bonne description du crâne du daman , recon-
noît aussi qu’on ne peut le regarder comme un rongeur, mais il ne
s’explique point sur la place qu’il faut lui assigner.
Pour expliquer comment la véritable famille du daman a ete sx
long-temps méconnue, il suffit de savoir que Pallas , le seul naturaliste
qui ait décrit cet animal anatomiquement, ne put en obtenir la
(1) Buff., Suppl. , t. V I , p. 276. Ce nom vient des Arabes qui l’appellent, selon Shaw,
Voy. en Syrie, trad. fr . ,I I , 75 , daman-israël ou agneau d’Israël. Shaw et Bruce ont bien
prouvé que c’est le saphan de l’Ancien Testament que l’on a mal à propos traduit par lapin .-
car il est dit du saphan qu’il habite dans les rochers, ce qui est vrai du daman et non pas
du lapin.
(2) Manuel, huitième édit., p. 85.
(3) Miscett. Zool. p. 3o; ét Spicil. Z o o l , fascic. II, p. 16.
(4) Herm. Tab. aff. Anim., p. 115 , note."rf«4 est un nom grec employé dans Nicandrc,
Alexiph., v. 37 , et que l’on prétend désigner la souris chez les Étoliens , et tenir à la ressemblance
de son museau avec le groin d’un cochon, ir. La meilleure description et histoire
du daman est celle du comte Mellin, dans les écrits de la Société des naturalistes de Berlin ,
I I I , p. 2 7 1 , etpl. V.
DU DAMAN. 129
tête et les pieds, parties les plus caractéristiques du squelette, qui
restèrent* 'dtlif s la' p eau* ' ëihpèutléë;f
A làv'érité, là*tête dix daman étoit déjà décrite â la fin du X V e.
volume de l’Hist6îr'e'dèsl 2 3 4quâdfujïèdèÿ,*knâis 'sotts le titre de tètexTiéte
'anùriâl inconnü aüic hàtiîraliiïtes, et familial fétoit eû effet quand
’cette1 description futraité.
On saperçut’sx peu depiiis'qiiè'‘cette têtè’aàppartenoit âù dânïan
qu elle'répârut'gràvëe flâhsTë rômy v i l diiikupplé«ient*ib;x4B.',‘ ph 37,
’lôngAetfijis aptes lêsi desérip'tioriS déTânimàl.entièr,et que par1 une
erreur'jiresquë mcohéêva’ble M lle fiïf âttribixéë au Ho'ris'paréss'eaic
du Bengale, avec lequel!élId!H’rf!!àffcliir‘W]àpSôTt ni’ deigrandeur, ni
aé “formé,!ni dé’üoxfi^fe’ilîbiï.iis'
™ La diæa^mxti^déïlSffêÿ, 'ffiffîsJsâHs “figtirfeptfè’M. Wîedemaïi ;
' parer que pëü Sè térfips avant I j[frfemiérie',éditidh’deAie11e-ci;1 ’ |
Dëpfud, 1b sqh’elfttVdtfïhirtOcêrds lui-même h’étoit point connu,
êffh,â lèttddêe<mé>{ittBlfb;,qiiër';âàrië'ïe présent ouvrage.
Ainsi les naturalistes n’avoient pas les matériaux nécessaires pour
* Iâ’ isb1tftibn"du?pf6tTèfed?%t j!fespèreiq fi’ils me sauront1 gréVdeipro-
düîr'd à là fdis e l’lë'fMt etf’sés péeuves.- **
”l Je lè*1 fais' aUjourd?huf avec d’autant plus-de»confiance quèiles
collections rapportéëéidu’Oap par M. Delalande, jointes à>qet<pie je
'pÀskédôis déjâ'dé'ceftëespèce', m'offrent une série de ,eitiq squelettes
'■ ,étLdë!diï'1tètès dé 'tous les ’âges< et de !tous les degrés> de développq-
(sgPBSr”® >a 1 U tu t ty p a ift lu t M t is t Ha HH»
.. .Je.me sers, comme Buffon, du mot daman qui est arabe, pour
désigner Y h y ra x, mais je n’ose y ajouter, comme lu i , d’épithete
„d’espèç.e;, pitre» qqe.,je peypis point de.différence entièrement Certaine
entre’ le daman. de Syrie aX, celui du. Cap. Buffon ^shpph y l )
ditf "(Tàfirès le!3 Conversations ou les notes de Bruce, que le premier
n’a point cet ongle oblique et tranchant du pied de deriière qui
caractérise l’autre; mais ifsuffit de, vpir,la figure que lé même Bruce
a dorinée'de Son ashkokoo qui est ce daman, pour ^(distinguer-, cet
' p.hglprOmeliu semblé croire quë le3 autres doigts de derrière n ont
pas d’ongle,du tout dans le daman du Cap; mais je me suis assuré du
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