les reconnoître ; et c’est alors seulement que je pourrai leur comparer
les os fossiles, et déterminer s’ils appartiennent à l’une ou à plusieurs
d’entre elles,- ou à des espèces inconnues.
Les pièces qui Vônt’serwir de base à mes descriptions, sont i°. le
beau squelette préparé par feu Mertrud, du rhinocéros unicorne de
l ’Inde qui a vécu vingt-un ans à l^mél^agerie de Versailles, le même
qui a été observé vivant par Pierre Camper et dont Buffou a parlé
dans ses supplémens (i).
2®. La fête d’un rhindcéVbVunicorne de Java, qué notre Muséum
doit à la générosité de feu Adrien Camper, et qui est précisément
celle qui a servi d’original â-Ia planche de sort illustre père, mais que
j’ai fait débarrasser de ses ligamens.
3°. Les mâchoires d’un très-jeune rhinocéros unicorne, également
de Java, que Camper a déjà représentées, et que j’ai, observées et
fait dessiner de nouveau dans le cabinet de son fils à K le in -L a n -
Tcum, près de Franeker en Frise.
4°. L e squelette d’un rhinocéros unicorne de cette espèce, de
Java, adulte, que M. Diard, correspondant de notre Muséum, vient
de nous envoyer de cette île.
5°. La tête d’un rhinocéros bicorne encore assez jeune, qui est
depuis plusieurs années dans notre Muséum.
Enfin 6°. le squelette entier d’un rhinocéros bicorne adulte, rapporté
nouvellement du Cap par M. de Lalande.
A ces matériaux je joindrai ceux que me fournissent le Mémoire
de M. Bell, sur le rhinocéros de Sumatra , inséré dans les Trans, phil.
de 1793, Ire. part. p. 3; et un Mémoire manuscrit de MM. Diard
et Duvaucel, sur ce rhinocéros et sur celui de Java.
* (1) Tome III , page 297«.
P R EM IE R E S E C T IO N .
D es R h i n o c é r o s v i v a n s .
A R T I C L E PBEMIEK.
Description ostéologipue tlu. Rhinocéros unicorne de l ’Inde. ‘
§ 1. L a T ête (:n).s ; <
Ce qüf frappe Ië'plus dans la formé de la ïêtV du rhiriocerds uni-
corné de l’indéyc’ èst la sâillîè pyramidale de son cranef: l’occipital
eh fait la face poltêrièurè1, ïës ’fosses temporales font'léB'facé's desf
cqtés;la continuation obliquement ascendante’ au front, l'a'faW'àri-*
terîeure; au heu de pôinte W sommet est une IrgiÜ’îrîijil^emle.''*
L'occipital monte" ôbfiqüëmèm d’ameré en avant, ce quîfcéstl
propre au rhinocéros, et rend sa pyramide'presqme droite.’ Lié co-’
cfibn ihèmë 'qîii à une pyranrîdè'p'fësfjjùig’ séifiblaBleyi’a inclinée en
arrière.
A cette élévation de la p'ârtiè'jlosté!riéü?eysë fê^hent,pbhr bren
faire distinguer le profil déêet animal,!une cHncâ’vité mérquéë au-
dessus des yeux, amsï'qué1'dé^ôs'dtrifëz d’ühè'êpaisséur"énorme,
très - bombés , et laissant entré eux et les’ intèr-maxillaires, 'une
échancrure haute et profonde. " ’’
Le contour de l’occipital est une demi-èHijsse qui s’élargïf vers sa
base,-pour produire une lâme'sailîahfê aérriëré le trou de l’oreille,
et la base postérieure de l’arcade zygomatique. '
La ligne de la base présente à son milieu les condyles, et aux
(1) Outre les figures de letes de rhinocéros que nous donnons, d’après nature ou en copies,
sur notre pl. IV, on peut consulter Spix. cephalogenesis, pl. V I I , fig. 2 1 , pour l’unicorne ;
et Sparrman, V oy. au Cap , trad. fr ., t. I I , pl. III j pour lé bicorne.