
courte, et plus convexe vers le haut; il y a un enfoncement plus
profond entre la partie qui porte la deuxième corne et la partie qui
se relève pour former la crête occipitale.
La longueur de cette tête , d , e , est, selon M.Cortesi, de 27 pouces
ou 0,73; sa hauteur, b , c, est de 9 pouces 6 lignes ou 0,262. Sa
mâchoire inférieure a 19 pouces ou o,5i 5.
§ 3. Des mâchoires inférieures.
Les mâchoires inférieures des rhinocéros fossiles ne diffèrent pas
moins entre elles que les crânes de leurs espèces respectives.' "
Celles de Sibérie, décrites par Pallas, se font remarquer par la
proémiiiencè' rétrécie de leur partie-antérieure, en avant des premières
molaires, a , b , fig. ¥*et 3'^pLVII, proéminence à l’extrémité
de laquelle Pallas a même cru voir des restes d’alvéoles d’incisives.
Elles-ressemblent'par ce caractère à Celles des rhinocéros ünicornes
{ pi:--IV,-. fig. 1 et 2j a 'byi'.-ovi la partie-en avant des molaires-est
seulement un peu pluSilargeo r susoloâ , ,• i-.p ttuatm oe 1
Au contraire Jiles mâchoires inférieures les plus communesen Toscane,
comme on peut en juger par- les fige 8 et 9 ( pl. IXj), ont leurs
molaires très-rapprochées de leur pointe, et celle-ci est courte et non
prolongée en proéminence; par'ou elles se rapprochent tout+à-fait
du rhinocéros bicorne du Cap, pl. IV, fig, 6et 7. Elles s’en rapprochent
aussi dans toutes les parties que j?ai pu en comparer jicomme
la rondeur du dessous des branches,, la position et la grandeur des
trous, l’obliquité de l’apophyse coronoïde,-etc., de ce bicorne du
Cap plus que de 1’uriicorne.'
* Quoique les dents de la mâchoire'inférieure du rhinocéros de
M. Côitësï; pl. IX ,! fig. '7 ,' soient très-incomplètes, cependant)la
forme de' sa symphyse rentre entièrement dans celle dés mâchoires
de Toscane, Ce qui me fait penser quécelleS^ci appartiennent à la même
espèce, c’est-à-dire à celle dorit l'es.narines ne sont pas! cloisonnées,
et j’étends ceute-'coiielüsiôn’à le plupart des autres o’s de'Toscane,
FOSSILES. 73
d’autant qu’ils se distinguent assez, comme on va le voir, de ceux de
l’espèce cloisonnée qu’il a été possible de leur comparer.
Dimensions de la mâchoire inférieure du premier crâne ci-dessus,
d’après Pa lla s.
Longueur (a c ) depuis l’angïe postérieur jusqu’au bord antérieur............. .. o,54
Hauteur du condyle ( fg j . ......................................................................................... o,23
Largeur de la branche montante à sa base (h i).......... v. ........................... .. o, 15
Distance des angles entre eux......................................................... ...................... ... 0,17
Le condyle en trayers (k l , fig. 3) . ' . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 , 0 9 7
Largeur de l’extrémité antérieure........................ ................................................... 0,084
Sa?longueur jnsqu’à la première molaire............. .. s ... i- .. . s . . . . . . s é,o8i
Espace oçcupé par les, alvéplgs, des molaires>(m « , fig. 3J[.. . f . . f . . . . . . . . . . . . . . . 9,21
D e la mâchoire inférieure donnée autrefois p ar M o n t i comme
une. tête de Morse.
Le petit traité de Joseph M on ti, professeur à Bologne, sur ce morceau
célèbre, est intitulé de Monumento diluviano in agro Bono-
niensi nuper detecto , Bologne 1719, in-4°.
Ce fossile a voit été trouvé au pied du mont Blancano, à dix
milles de B ologn e, dans une pierre sableuse bleuâtre, mélangée de
coquilles de mer. La portion conservée avoit sept pouces de long.
Chaque branche en avoit huit de tour, et étoit un peu comprimée
vers l’insertion de la dent.
L ’auteur de ee traité, quoique botaniste assez habile, entendoit peu
de chose à l'anatomie comparée. Il n’avoit jamais vu de tête démorsé j
mais sachant par ses lectures que cet animal portoit deux- longues
défenses à la mâchoire supérieure ; persuadé d’ailleurs qu’un fossile
trouvé avec des coquilles de mer ne pouvoit appartenir qu’à un animal
marin , il s’imagina que les deux branches ;de 1 cette mâchoire
étoieutles racines ou les alvéoles de ces défenses;,,et la pointe formée
par leur réunion, une espèce de pédicule qui les aftachoit au crâne.
, On voit qu’il étoit difficile d’arriver à une conclusion plus absurde ;
et cependant, sur la seule autorité de Joseph M o n ti, on a rangé
T. II.