42-2 ANIMAUX FOSSILES VOISINS DES TAPIRS,
des os du nez. C’est à la détermination de ces points essentiels que
les observateurs auront désormais à s’occuper.
Le nombre des espèces déjà à peu près déterminées de lophiodons
ne laisse pas que d’être considérable.
On peut y placer sans incertitude,
Les trois espèces trouvées à Issel, dont la plus grande s’est retrouvée
à Argenton;
Les trois autres espèces d’Argenton, toutes différentes de celles
d’Issel;
Les deux espèces de Buchsweiler;
L ’espèce de Montpellier;
Les deux de Montabusard, dont la plus grande est de taille gigantesque
;
Enfin au moins une de celles du Laonnois.
Ce qui en fait au moins douze, sans compter l’humérus du Laonnois
et le bassin du val d’Arno que je regarde encore comme douteux.
Ce que ces animaux ont de plus important pour la théorie dé la
terre, c’est que tous ceux de leurs débris, dont il a été possible de
constater le gisement, sont enveloppés de pierres ou de terres remplies
exclusivement de coquilles d’eau douce, et qui, par conséquent,
ont été déposées dans les eaux douces; que les animaux dont on
trouve les débris avec les leurs sont , ou des animaux terrestres et
inconnus comme eux, ou des crocodiles, des trionyx et desémides,
par conséquent des animaux aquatiques dont les genres habitent
aujourd’hui les eaux douces des pays chauds; enfin que dans plusieurs
endroits bien déterminés ces couches sont recouvertes par
des couches d’une origine certainement marine.
Par conséquent le genre des lophiodons vient se joindre à ceux
des palæothériums et des anoplothériüms, ainsi qu’à d’autres genres
inconnus que je décrirai bientôt, pour démontrer la certitude d’un
état antérieur, d’une création animale qui occupoit la surface de nos
continens actuels, et nommément celle de la France, et qu’une
irruption delà mer est venu détruire, pour en recouvrir les débris
par des roches d’une nouvelle origine.