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squale et des côtes qui paraissent avoir appartenu à un cétaeée analogue
au lamantin. Ces côtes sont tranformées en silex. Il n’y a pas
de doute que cette couche ne corresponde, par sa position et par les
fossiles qu’elle renferme, au banc de sable du sommet de ,Montmartre,
de Mesnilmontant, d’Orgemont près Sanois, etc.
Viennent ensuite les petites huîtres noirâtres (n®s a) analogues à
celles qui précèdent les marnes vertes à Montmartre(®.îr?’m lingu~
lata)'-, elles sont melees de noyaux pierreux Axx èytherea nitidula.
Nous avons trouvé au-dessous d’elles des dents de squale et un lit
de marne blanche de vingt-deux centimètres d’épaisseur, tout percé de
veimiculaires; puis une nouvelle colicite (ne, 3) d’huîtres d’une très-
grande dimension ( i} (elles ont jusqu’à quinze centimètres de'longueur.)
y formant un lit de o,8 d’épaisseur ; on voit entré les lames
voisines de la charnière des cristaux de quarz hyalin très-petits mais
très-nets; du sable^gris-jaimatre, 0,65, renfermaut des moules de
coquilles trèsrfiombreuxy .et enfin un lit mince: d’argile feuilletée
d’un gris-brun-. : ,
Ou rencontre peu apres les marnes vertes avec la strontiane èul-
latee- qui les accompagne constamment : au-dessous* paraît la petite
couche d argile jaune feuilletée qui renferme 'ordinairement IeS->cÿ-
therees; mais, nous ■ n avons pu les- découvrir ici.. .Enfin -viennent les
marnes calcaires blanches, les marnes jaunâtres'et d’antres • marnes
blanches que nous n avons pu suivre, parce que le gazon el îa cul-
ture recouvrent tout dans cette partie dont la--pente est moins' rapide
; mais nous avons appris-qu on avoit fait à-Longjumeau, au
bas de la descente du chemin venant de Paris, des fouilles pour' y
trouver le gypse. On 1 y trouve en effet y et on l’eût exploité > si
beauj très—abondante dans le fond ■ d’une vallée, aussi- profonde.,
n’feût rendu les -travaux trop: dispendieux.
- En traversant Longjumeau et remontant du côté de Balainvilliers,.
on. voit-à; peu .près les memes .couches que celles que nous venons,
deidécpireiifi.j p.
( i ) Ostrea hippopus e tpseudo-chama.
D E S E N V I R O N S D E R A R f S i O 4 8 5
A Juvisy on voit encore les huîtres, l'argile verte, la1 strontiane
sulfatée ; mais léi^gypse ■ très^enfoncé,-'comme à'Longjumeau, n’est
plus .visible,.
Essbné est le dernier point au sud où paroisse encore la formation
gypseuse. Elle ny-est plus représentée que par les marnes!vertes, et
par quelques traces de strontiane sulfatée. E est-ici que commence
le-terrain du -calcaire siliceux.
Il paraît cependant que la .formation gypseuse, représentée par
les marnes.vertes,!s’étend sur toute la Beauce, et- que c’est -aux
marnes du gypse qu’il faut rapporter la couche dé glaise -qu’on
trouve partout dans. Ce pays, au-dessous du sable qui en tonne la
surface. - ?
En revenant vers le nordetremonfiant: la vallée de Bièvre pon
peut suivre sans-interruption la formation gypseuse jusque dans le
vallon de Versailles et dans celui de Sèvres. Dans -ter dernier on a
reconnu,.sur les pentes de Cheville et de Virollay les marnes.vertes ;
elles sont employées à faire des briques et des tuiles; '®« celles: cite
cé .dernier village ont été long-temps les seules.(pi on put. eniplbf er
avec succès pour eu faire les: étuis - ou gazettes- dans .lesqueilesuon
cuisoit à la manufacture de Sèvres la porcelaine -appelée, teàdre.■ On
a même exploité du gypse sur lies hauteurs de Ville-d’Avrayp mate
on n’a.pas, obtenu essez de bénéfice de cette exploitation pour la
continuer. ,,n
. M. Defrance a trouvé à la suite de ce même eoteatDpet près-de
Roquen,court, dès rnorceaux.de calcaire marneux arrondis d un seul
côté,.comme.s’ils avoientiétéusés erfpla.ee par les eaux* des pierres
sont coqnillières et peroées par des phofadesqu on y voit encore, i On
observe aussisur quelques-mnes d’entre -fellesr,; deshuitres fossiles qui ÿ
adhéraient naturellement. Ces-huîtres J (pii «tint celles-des marnes du
gypse, nous.ont,fait reoonnoitre que ces,pierres n appartenaient pas
à- la formation du calcaire marin, mais plutôt à celle du gypse % elles
nous indiquent en outre, par leur forme, par les coquilles qui leS
ont percées, et par celles qui y adhèrent, -quelles -faisoient partie
d’un rivage de l’ancienne mer.