d’autre$ , meulières qu.g, celles que nous avons mentionnées dans
l’article précédent, ni d’autres silex que les menilites, les silex cornés
des assises inférieures de gypse de la haute masse, et les silex c a lé doniens
du calcaire siliceux.
Au-dessus de ces marnes blanches se voient encore des bancs très-
nombreux et souvent puissans de marnes argileuses ou calcaires, On
n’v a encore découvert aucun fossile; nous ne pouvons donc dire a
quelle formation elles appartiennent.
On trouve ensuite un banc d’une marne jaunâtre feuilletée qui
renferme vers sa partie inférieure des rognons de strontiane sulfatée
terreuse, et un peu au-dessus, un lit mince de petites coquilles bivalves
qui sont couchées et serrées les unes contre les autres. Nous
rapportons ces coquilles au genre cythérée (i). Ce l i t , qui semble
avoir bien peu d’importance , est remarquable, premièrement par sa
grande étendue; nous l’avons observé sur un espace de plus de dix
lieues de long, sur plus de quatre de large, toujours dans la même
place et de la même épaisseur. Il est si mince , qu’il faut savoir exactement
où on doit le chercher pour le trouver. Secondement , parce
qu’il sert de limite à la formation d’eau douce,, et qu’il indique le
commencement d’une nouvelle formation marine.
En effet, toutes les coquilles qu’on rencontre au-dessus de celles-ci
sont marines.
Ce banc de.marne jaune feuilletée,a environ un mètre d’épaisseur,
et contient souvent entre ses feuillets supérieurs des çythérées d’une
autre espèce,, des cérites, des spirobes et des os de poissons.
On trouve d’abord, et immédiatement après, toujours en montant,
un banc puissant et constant de marne argileuse verdâtre qui,
par son épaisseur,, sa couleur et sa continuité, se fait reconnoître
de loin. Il Sert de guide pour arriver aux çythérées, puisque c’est
au-dessous de lui qu’on les trouve. Il ne renferme d'ailleurs aucun
fossile , mais seulement des géodes argilo-calcaires et des rognons de (i)
( i) ICoirs ‘d édai'róii's d an s l a s'ecônde s e c t io n le s ra iso n s q u i n o û s o n t d i r ig é s d an s la d é t e r -
m in a t io n de- c e s c o q u ille s fo s s ile s .
strontiane sulfatée. Cette marne eèt employée dans la fabrication de
la faïence grossière.
Les quatre ou cinq bancs de marne qui suivent les marnes vertes
sont peu épais, et ne paraissent pas non plus contenir de fossiles;
mais ces lits sont immédiatement recouverts d’une couche de marne
argileuse jaune qui est pétrie de coquillages marins dont les espèces
appartiennent aux genres cérites , ! trochqs, mactres , venus', oar-
dium, etc. On y rencontre aussi des fragmens de palais d’une raie
qui paraît être analogue à la raie-aigle ou du sous-genre des iriylo-
batés, et des portions d’ aiguillon de la queue d’une raie, qui pourrait
être du même soils-genre ou de cèlui des pastenagues.
L’es couches de marne qui stfivent celle-ci présentent presque toutes
des coquilles fossiles marines, mais seulement des bivalves ; et les
dernières c'oucliè’s , celles qui sont immédiatement au-dessous du sable
argileux,’ renferment deux bariçs d’huîtres assez distincts: Le premier
et le plus inférieur est edmposé de grandes huîtres très-épaisses :
quelques-uneS ont plus d*iïü décimètre de longueur. Vient ensuite
unè coüche de marne blanchâtr'e sans cdquillës, puis un'second banc
d’huîtres’très-puissant, mais’ Subdivisé en plusieurs lits, Ces- huîtres
sont brunes, beaucoup plus petites et beaucoup plus minces que les
précédentes. Ces derniers baiiéà d’ImîtreS sont d’une grande bdns-
tance, et nous ne les ayons peut-être, pas vu manquer deux fois
dans lès nombrè'ùsès 'colline! dé gypse que nous avons examinées.
Il nous paraît presque' sur ijüe'fcès huîtrës ’ont vécu’ “danVle Ifotf du
on les trouve aujourd’hui;'car elles sont collées les unes aux’autres
comme dans là mer , la plupart sont bien entières et foi on les entrait
avèc ’soin ôh rèrùârqüe que beâuCoup d’entre’ elles ont leurs deux
Valvfe. Enfin M. Defrance a trouvé près; de RôquencOurt, à là hauteur
de la formation des marnés gypséuses marinèS, des morceaux
arrondis de calcaire marneux coquillier, percés de pholades, et portant
encore les huîtres qui y étoient attachées:“ '
La formation gypseuse est souvent terminée par une masse plus
ou moins épaisse de sable argileux qui ne renferme aucune coquille.
Telles sont les couches qui composent généralement la formation
36*