Les molaires antérieures ne sont même qu’en ligne légèrement
serpentante.
Quant aux incisives, les supérieures ont ce caractère particulier d’être
fort comprimées et placées obliquement, formant ensemble dans cet
individu un angle de 90°. Les grandés inférieures sont tronquées et
presque cylindriques dans l’individu que j’ai sous les yeux ; mais je
Crois que c’ est l’effet du genre de vie qu’on lui avoit fait suivre à
la ménagerie f et que naturellement ellesseroient en forme de pyramide
aiguë , comme celles du rhinocéros unicorne dé Java.
Les petites ou externes supérieures paroissent aussi avoir été com-,
primées.
Les petites intermédiaires d’en bas sont coniques.
Telles sont les dents d’un très-vieux rhinocéros unicorne de
l’Inde. Je n’ai pas eu occasion de suivre leur succession, mais je ne
doute pas qu'a cet égard, ce que j’ aurai bientôt à dire des autres
espèces, ne soit applicable à celle-ci.
§ 3. L es Vertèbres.
Il y en a 56 en tout. 7 Cervicales. 19 Dorsales; 3 Lombaires.
5 Sacrées. 22 CoccÿgienneS.
L ’atlas (pl. I I I , fig. 27 , 28 ,29 et 3o) a ses apophyses transverses
très-grandes et très-larges et sans obliquité',1 en sorte que leur
contour est presque rectangulaire, ce qui les distingue de l’hippopotame;
leur extrême grandeur distingue encore mieux cet atlas de
celui de l’éléphant. L’épineuse n’est qu’un gros tubercule. Il y a sous
le corps une petite crête longitudinale.
Les apophyses transverses de l’axis sont grêles, pointues et dirigées
en arrière: la crête supérieure est grosse, peu allongée et trifurquée en
arrière; il a aussi en dessous une crête peu saillante qui s’évase en arrière.
Les apophyses transverses des quatre vertèbres suivantes sont
très-larges, et vont en s’élargissant jusqu’à la dernière des quatre.
Chacune aaubord postérieur une pointe qui se porte en arrière obliquement
en remontant.
La septième n’en a qu’une petite qui s’articule avec celle de la
sixième; ce qui doit beaucoup gêner leur mouvement respectif.
Toutes ont en dessous des crêtes larges ou plutôt des tubérosités.
Les apophyses épineuses vont en croissant; la troisième n’a la
sienne que de 0,04, la septième de 0,25.
Parmi les vertèbres dorsales la deuxième a son apophyse épineuse
plus longue et de o,4o; elle est de plus très-grosse. Ces apophyses vont
ensuite en diminuant de longueur, et en s’aplatissant par les côtés jusqu
à la treizième qui est la plus basse ; elle a o, 12, et elles augmentent
de nouveau. La première lombaire l’a de o, 15. Les trois apophyses épineuses
des lombaires sont verticales ; toutes celles du dos sont dirigées
en arrière. Les apophyses transverses sont très-courtes, et présentent
aux tubercules des côtes des facettes presque verticales : celles des
lombes sont un peu plus longues. Les deux dernières se touchent.
Toutes ces vertèbres, à compter de la troisième cervicale, ont la face
antérieure de leur corps convexe et la postérieure concave.
Les cinq apophyses épineuses de l’os sacrum sont soudées en une
crête élevée, mais, ainsi que le sacrum lui-même, assez courtes. Les
six premières vertèbres de la queue ont une partie annulaire, et des
apophyses épineuses et transverses. Les seize autres sont simplement
pyramidales et vont en diminuant de grosseur.
§ 4- L e s Côtes.
Il y en a dix-neuf paires dont sept vraies. Ces côtes se reconnois-
sent aisément à leur épaisseur proportionnelle et au grand arc que
fait leur courbure. Celles de la première paire sont soudées ensemble
par le bas. Le sternum dans cet adulte est composé de quatre os. Le
premier est comprimé en soc de charrue, et fait une saillie pointue
en avant de la première côte.
§ 5. L ’extrém ité antérieure.
L omoplate ( pl. I I I , fig. 5 et 6 ) est oblongue ; sa plus grande largeur
est à son quart supérieur a b : son bord postérieur est relevé et
épaissi à cet endroit-là b. La crête a une apophyse très-saillante c ,