P R E M IÈ R E S E C T IO N .
D es S a n g l i e r s e t C o chon s v i v a n s .
Une tête de cochon (pl. I , fig. i e t'2 ) est presque une pyramide
quadrangulaire, dont la face palatine seroit à peu près perpendiculaire
sur la base qui seroit l’occiput ( 1) .
Les os du nez (ah) occupent le dessus du museau ; leur base est
un peu élargie ; l’autre extrémité s’avance un peu en pointe au-
dessus de l’ouverture nasale.
Lesintermaxillairès(cri) remontent un peu obliquement jusqu’au
tiers delà longueur des os du nez, et portent sur leur extrémité l’os
particulier qui soutient le boutoir.
L ’orbite est rond et bien cerné par une avance du frontal etlesdeux
apophyses post-orbitaires : celle du frontal (e) surtout est bien marquée.
Entre deux est à peu près un sixième du cercle, non fermé.
Les frontâüx descendent au dévant de l’orbite de plus du quart de
la longueur du museau avant de rencontrer les os du nez (en b). Le
lacrymal occupe sur là joue un assez grand espace rhomboïdal ( f ) .
Les deux trous lacrymaux (g) sont percés, le .supérieur au bord
même, l’autre un peu en avant du bord de l’orbite. Dans l’orbite le
lacrymal descend jusques au bord supérieur de la voûte du canal
sdus-orbitàîre. Le jugal s’articule (en h ) à toute la largeur du lacrymal.
Il est élevé; la suture avec le temporal, après l’apophyse
post-orbitaire, descend d’abord et devient ensuite horizqntale ( en i).
L’apophyse zygomatique du temporal remonte un peu, et s’élève en
pointe ( en 7ï) en arrière au-dessus du méat auditif.
La tempe est bien marquée par une crête pariétale ( e l ) qui va à
/(O -Les bonnes figures de têtes-de cochons sont encore plus r^res que celles de chevaux.
Dan ben ton, Hist. nat., Y , pl. XXIV, donne la tête du sanglier, fig. 1; celle du. cochon de
Siam , fig. 2 ; celle du cochon domestique , fig. 3. — S p ix , Cephalogenesis, pl. III, fig. 26,
donne celle d’un jeune individu qui n’avoit pas encore toutes ses dents.
l’occipitale sans toucher sa congénère; en sorte que l’occiput est
tronqué carrément dans le haut (mm) où même il s’élargit un peu.
Le palais se prolonge un peu derrière la naissance des arcades. Le
palatin ne s’y avance que jusqu’au dèvant de la dernière molaire (en a,
fig. 5). Il se prolonge uripeu de chaque côté, où il se termine en forme
de tubercule entre les deux ailes ptérygoïdes. Il remonte dans l’orbite,
n’y montrant qu’une languette peu large, qui s’enfonce en avant
dans les parois internes du canal sous-orbitaire. Les apophyses ptérygoïdes
internes sont distinctes du corps de l’os, hautes et étroites, et
terminées en crochet, Les externes les égalent au moins, font corps
avec l’os et se terminent aussi eu crochet. Dans la tempe le sphénoïde
postérieur est presque réduit à la face antérieure des apophyses ptérygoïdes
externes. Il s’y articule avec le temporal, ne touche le
frontal que de sa pointe et n’atteint point le pariétal. L ’antérieur y
occupe plus d’espace, et cependant il permet au frontal de descendre
au devant de lui jusqu’au palatin, de se recourber même pour entrer
dans la voûte du canal sous-orbitaire entre le maxillaire et le palatin.
Le temporal s’élève assez haut dans la tempe où sa suture pariétale
(ri) est courbe vers le bas. Il prend une partie de l’occiput de chaque
côté, et sa suture vient au devant de la base de l’apophyse mastoïde
(o) qui est très-longue, très-pointue et toute de l’occipital.
La caisse est un tubercule très-saillant, pointu même, au devant
de cette apophyse. Elle reçoit un méat auditif très-long et très-étroit
qui commence très-haut derrière la base postérieure de l’arcade. Sa
cavité est fort petite, et tout son volume apparent n’est qu’une
substance osseuse cellulaire.
La facette glénoïde est saillante et bien plus large que longue,
entre l’arcade et la caisse. La caisse est ossifiée de bonne heure dans
sa partie convexe; elle me paroît appartenir au temporal; elle ne
s en séparé pas meme dans le fétus,, mais le rocher s’en distingue
long-temps. Celui-ci ne paroît point en dehors.
Les deux frontaux s’unissent de bonne heure ensemble; les deux
pariétaux encore beaucoup plus : il n’y a point d’inter-pariétal dans
les sujets qui ont vu la lumière.