des .-corps marins et lacustres ont confirmé ce que nous avions déjà proposé
pour expliquer le seul mélange que nous connussions alors , et ont fourni de
nouvelles applications de cette théorie. Enfin la position du calcaire ; silic
e u x , bien déterminée maintenant, avoit déjà été. présumée dans notre première
édition.
Malgré ces nombreuses e t scrupuleuses observations, malgré le concours
des travaux de plusieurs naturalistes, les uns jeunes, pleins d’,ardeur et pénétrés
de ce que nous regardons comme la bonne méthode en g é o lo g ie , les autres
déjà consommés dans l ’observation et connus par des travaux,très-estimés.,
il reste encore beaucoup à faire pour compléter un travail tel que celui
que nous avons entrepris. L e s épaisseurs des différens terrains et de leurs
couches, dans tons les points du bassin, leur niveau r e la tif,e t par conséquent,
la connoissaace de la forme des différens. sols q u ils .ont du succos--
sivement présenter , leur changement minéralogique, la comparaison, rigoureuse
des coquilles et des autres débris organiques que ces couches,,renferment
(domparaison qui ne peut s’établir que lorsqu’osnaura publié l’énumération
complète , la description caractérisée et les figures très-exactes, de
toutes lesï espèces) la nature des terrains de transport et; la manière ,cjg les
caractériser p a r la prédominance des débris qu’ils renferment, so n t, parmi
toutes les conmoissances qui restent à a cqué rir , celles q u e nous indiquons
comme un aperçu de ce qui est encore nécessaire pour terminer l ’édifice dont
nous avons posé les hases.
Nous avons, cru donner plus d’intérêt à notre travail en faisant voir que les
terrains que nous avons décrits n’étoient pas particuliers au bassin de Pa ris,,et
nous avons jugé que ce n’étoit pas lui associer des objets étrangers que d’y
joindre l ’indication et quelquefois même la description des terrains semblables
aux nôtres qu’on a observés sur les différentes régions d u globe. Nous
avons choisi de préférence ceux que l ’un d e nous (M . Brongniart) a eu
occasion de visiter e t d’étudier sur les lieux même. Ces terrains renfermant
beaucoup de coquilles fossiles, et la plupart de ces corps organises fossiles
n’ayant point été décrits o u .figu ré s, ou l’ayant été d’une manière souvent
imparfaite , nous n’avons pas eu d’autre moyen de les faire connoltre avec
l ’exactitude nécessaire à notre o b je t , que de les faire figurer , de leur donner
un nom et d’en faire remarquer les principaux caractères. Ce travail qui
était indispensable, car on sait qu’il n’est pas possible de désigner les coquilles
fossiles qui paroissent caractériser un terrain par de seuls noms de genres,
nous a forcés d ’entrer dans des détails que les géologues ne pourront pas éviter
tant que les corps organisés fossiles n’auront pas été' exactement d é c r its ,
figurés, et convenablement nommés.
Quant aux coquilles du terrain de Varïs , ce travail est fait depuis longtemps
, au moins en grande p a r t ie , p a r ’ M. de L àmarch, et nous avons
continué de nous servir des noms qu’il a donnes aux coquilles fossiles de
notre bassin. Nous avons tâché de rectifier celles de nos déterminations qui
étaient incertaines ; mais malgré les soins que nous avons p r is , les secours que
nous avons trouvés dans M. Defrance e t dans sa riche e t savante co lle ction ,
nous ne pouvons assurer qu’il n’y ait pas encore des erreurs dans ces déterminations.
Ges erreurs sont plus Importantes que nous ne l’avions cru
d’ab ord, éar elles empêchent d’établir les différences précises, s’il y en a
comme nous le croyon s , entre les coquilles' du terrain marin inférieur au
gypse e t celles du terrain marin qui lui est supérieur : mais ce t r a v a i l , si
difficile et si lo n g , exige un temps et des moyens qui ne sont pas à notre
disposition.
A l ’aide dès recherches spéciales de M . Adolphe B rongniart sur les végétaux
fossiles, nous avons donné à cette partie de l ’histoire des corps organisés
fossiles du bassin de Paris une étendue beaucoup plus considérable et une
plus grande précision que nous n’aviôns pu le faire dans notre première
édition où ce sujet n’avoit été qu’ébauché.
I l nous reste à témoigner de nouveau notre reconnoissance aux personnes
qui ont bien voulu contribuer par leu r zèle e t leurs lumières à la perfection
de notre premier'‘essai!, e t à rappeler dans ce but les noms de MM. Defrance,
Girard ingénieur en che f des ponts et chaussées, L ém a n , Desmarest,
P ré v o s t , de Ro is sy , de Montlosier, Bralle ingénieur en ch e f des ponts et
chaussées , TIéricart de T h u ry ingénieur en che f des mine s , Rondelet et feu
B éla n g êr architectes, Mathieu secrétaire du bureau des longitud es, qui a