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que nous l’ayons circonscrit. Celle du nord de la Seine, celle qui
estsituée entre la Seine et la Marne , et celle du midi de la Seine.
Nous irons généralement de l’est à l’ouest.
A r t ic l e p r e m ie r .
ir e . Formation. — Craie.
Ra craie étant la formation la plus ancienne, et par conséquent la
plus inférieure de toutes celles qui constituent le sol dutf>assiq de
I?aris^ est, aussi celle qui se montre le,plus. Rarement à nu. Nous ferons
mention non-seulement des lieux où on la voit à la surface du terrain,.
mais, encpre de, ceux où on l’a, reçpnnue pm cjps,fouilles plus
ou moins, profondes..
, La craie paraissant former Içs parois de l’espèce de bassin dans
lequel tous les,autres terrains ont été déposas , notre but principal
a été de déterminer, les bords de. ce, bassiq .tant au porçl. qu’au midi.
Nous en avons déjà indiqué les limites dans le premier chapitre, il
nous reste à les décrire dans celui-ci avep plus d’exactitude.
On a.déjà vu que les bords, septentrionaux .de ce. bassin étoient
assez faciles, à suivre, La première partie, visjble de cette espèce , de
ceinture de craje, en partant du point, le plus voisin de lajriye septentrionale
de la. Seine à i ’.est de Paris,,commence à.Montereau, et
se continue sans interruption sensible jusqp’à la Roche-Guyon, sur
le bord dp fa Seine, au N-.O, de Paris,
,Elle passe derrière Provins devant Sésanne , derrière Montmi-
rail, devant Epernay^ à.Fimes, derrière Laon, près Compiègne au
nord de cette ville, près,de Beauvais ét à (Gisors, A u reste, la carte
que np.us. présentons,donnera, les bords de cette ceinture plus exactement,
que la, plus longue, .description- .
Nous pouvons d’autaptmieux regarder, la ligqe que nous venonsde
suivre comme formant les bords du bassin de craie, qu en. sortant de
D E S E N V I E O f l S , D E P A R IS .,, 3o 5.
cette bordure pour s’éloigner de Paris, on se trouve dans presque
foutes les directions sur des plateaux ou dans dès plaines de craie d’ùnè
étendue"très-considérable. Au-delà de ces limites, la craie né s’enfonce
que rarement, et q ffa ’tfès-peu ué'd'rdfôndeur sousdés aùtrës
terrains. Elle se montre, comme on le sait, absolument à nu à la
surface du sol dans la Champagne. ,Elle, imprime à ce sol une telle
stérilité qu’on y voit des plaines immenses non-seulement privées
de culture, mais encore arides et absolument dénuées de végétation,
excepté dans quelques parlées très-eirconScrites où des masses de
calcaire grossier forment comme des espèces d’iles ou d’oasis au
milieu de ces déserts. Il est telle partie de ces plaines de craie q u i,
depuis mes siècles, nVpeUt'-é'tre été’ Visitée" pat aucùn'êt'ré vivait ;
nul moiif pe petit les y amener, aucun végétal n’y appelle les arrima
ux ; par conséquent ui la culture ni la Chasse n’y peuvent attirer
lès hommes. '
On féra 'réniarqùef à éètte Occasion que l’argile et la' craïè* pures
soqt les dqux seules sortes de terrains qui spient ébsolùme’nt impropres
à là végétation'; plusieurs espèces dé plantés peuvent êtrècul-
ti'vé'è's danslersables les plus arides ri où pàrxdërifaTés fixer ; mais,
jlbüs ne connaissons jusqu’à présent aucun moyen de défricher en
'grand -ni l’ argile ùi la craie. Heureusemént c1ètté; sortè détèrram’n'e
se montré pas fréquemment àùssi à découvert que dans leiHiëuX qüe
nous ,'ventfnÿdèJçitèT éireésf’Stdïnaifeinént feèoùséfté d ’ârgire, de
sîlêx, dé’ sablé ou dé càîcairégfdàsîèr qui, parle ur m élangé e n diverses
proportions, forment desterrësprbpi'és aux différeps genres de cïiitüré.
La craig s’élève près de Montèreau , Sur la rivé droite de la Seine,
' en£ coteaux dé 00 à 40 métrés de hauteur. Elle porte une cdqclie
d’argile,, dont l’épaisseur est Variable. Cette argile appartient, comme
nous Tàvbhs.art, à la inèihe formation que' celle’d éY à ’nvfèsf’, .d’Ar-
cuéilEeid. ; maïs elle est plus pure, et surtout beaucoup’ plus blanche;
et comme elle conserve sa couleur à un feu modéré, elle ést’ lres-
prbprë à la fabrication de la faieficè fines C’ est âüSsi dé oe^camcrés
que les manufactures 4e faïence fine’dè’ Paris et ae'seS éhVirbiis à
plus ae dix lièués à là ronde tirent léür' argile.
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