(Je cétacés, découverts par M. C ortesi, étoient dans d'autres lits
et heaucoup plus profondément que ceux-là (i).
On a beaucoup trouvé d’os de rhinocéros en Angleterre, depuis,
ces dents d’auprès de Chartham , dont nous avons parlé ci-dessus.
En ce même endroit on déterra, en 1773, en creusant des fondations,
un fragment de mâchoire inférieure contenant deux dents, représenté
par D ouglas, dans ses A n tiquités de la terre, pl. I , fig. 1.
Dans les Transactions philosophiques de 1813, il y a un mémoire
sur des os fossiles d’éléphans, d’hippopotames, de cerfs et de boeufs,
déterrés avec des coquilles de terre et d’eau douce , près de B ren t-
fo r d , dans le comté de M id d lesex, à un mille au nord de la Tamise.,
dans un lit de gravier, sous plusieurs autres lits etau-dessus de cette
grande couche d’argile bleue qui règne aux environs de Londres et
même de Paris. La fig. 3 , pl. IX de ce mémoire, bien qu’annoncée
comme d’hippopotame , est à coup sûr une molaire supérieure de
rhinocéros.
Douglas ( loc. cit. app. , p. 45) représente un fragment de
mâchoire inférieure contenant trois dents , trouvé, en creusant un
puits , à T ham e, dans le comté & O xford , et conservé alors dans
le muséum de Lever. Il paroit de l’espèce de Lombardie, à narines-
non cloisonnées..
M. Parkinson , dans son traité .sur les restes organiques de Vancien
m onde, tome I I I , page 366, et dans les Mémoires de la
so ciété géologique de Londres , tome I , page 34o , parle d’os de
rhinocéros trouvés avec ceux de plusieurs autres grandes espèces ,
au cap de kYalton , vis-à-vis de Il'arwich, dans le comté tXEssex,
toujours dans des couches de gravier et sur l’argile bleue.
Il a été trouvé en 1815 , à Newham, près de Rugby , dans le
comté de kYarwick, deux crânes et d’autres os de rhinocéros.,, avec
trois grandes défenses d’éléphans et quelques bois de cerfs , dans la
partie inférieure d’un lit de gravier ancien, fort mêlé d’argile, et
posé sur un banc de liais. Le mieux conservé de ces deux crânes est
à la bibliothèque de R a d cliff, à O x fo rd , où je l’ai vu , et où
mademoiselle Morland , personne d’un talent distingué , a bien
voulu en faire, à la recommandation de M. le professeur Buckland,
un dessin très-élégant et très-exact pour en embellir mon ouvrage.
L ’autre de ces crânes est dans la possession d’un homme qui
le montre aux voyageurs ; je suppose que c’est celui dont M. Jean
Howship, 'habile chirurgien à Londres , m’a envoyé un dessin que
j’ai fait graver aussi à côté du premier. Tous les deux sont de l’espèce
à narines cloisonnées.
Tout nouvellement, on a découvert à Lawton ,'près du même
Rugby, plusieurs autres os du même animal,’ savoir : une portion
de mâchoire inférieure-, trois vertèbres , un humérus ,'üne portion
de cubitus , un os innommé et un tibia ,- dont mademoiselle Morland
a encore eu la complaisance de me faire des dessins que je donne
dans ce volume. Ces os étoient avec des défenses d’éléphans , dans
un mélange d’argile et de gravier, ou ce que M. Buckland nomme
détritus diluvien, c’est-à-dire, dans un terrain tout semblable à celui
où ces-sortes d’os së trouvent ordinairement.
En 1817 , sir Everard HomeYat à la Société royale un mémoire
sur des os fossiles de rhinocéros, trouvés par M. FFTiitby, à Ores-
ton , près de Plym outh , dans le comté de D e ç o n au bord méridional
du Càtwatér , qui est l’embouchure commune de la P ly e et
du B ro o k , dans une caverne d’une roche calcaire de transition,
laquelle së découvrit après avoir creusé' 160 pieds dans Wilde solide.
Cette caverne , longue de 45 pieds’., et remplie d’argile , n’avoit“,'
dit-on,- aucune communication avec l’extérieur; mais il est probable
que , comme d’autres cavernes dont nous avons parlé plus haut,
et notamment celle-de P o h tz , elle n’étoit que la' terminaison de
quelque grande crevasse du rocher. Les ossemens étoient bien conservés
et avoient appartenu à trois individus différens. Il y avoit dans
le nombre des dents , des vertèbres, des os de l ’extrémité antérieure,
et du métatarse (i).